Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

DOI Artikel:
Lenormant, François: Triptolème en Syrie
DOI Artikel:
Chanot, E. de: Les divinités criophores
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0106

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 100 —

l’école des Egyptologues réclamaient Triptolème pour le pays qu’arrose le Nil. Ils
racontaient qu’Osiris, s’apprêtant à son voyage civilisateur sur la terre, avait em-
mené avec lui Triptolème, afin qu’il enseignât la culture du blé d’abord à Eleusis,
et qu’il l’introduisît ensuite dans tous les pays de la terre habitée (1). Aussi voyons-
nous ce prototype héroïque et presque divin du semeur figurer sur les monnaies
frappées à Alexandrie aux têtes de Trajan (2), Hadrien (3), Antonin le Pieux (4) et
Philippe le fils (5).

François LENORMANT.

LES DIVINITÉS CPJOPHORES.

M. Saglio a eu l’amabilité d’appeler mon attention sur un bronze publié par
Gori (6) et offrant une grande ressemblance avec le Silène criophore de Vienne ,
figuré dans la planche 6 de la Gazette archéologique de cette année. C’est encore
un Silène, dans la même attitude, mais dont la chlamyde couvre le haut du corps,
au lieu de laisser la poitrine à nu. L’animal qu’il porte en travers de ses épaules
n’est pas un bélier, mais un chevreau. Une autre statuette de bronze , presque
exactement semblable, est conservée au Cabinet des médailles de la Bibliothèque
Nationale (7), et une troisième dans la collection de M. Auguste Dutuit, actuelle-
ment exposée au Palais du Trocadéro. Enfin un bronze, jusqu’à présent inédit, du
Musée de Berlin, représente un Pan qui porte une panthère sur ses épaules de la
même façon (8).

Amené ainsi à revenir sur la curieuse figure d’ancien style grec sortie des fouilles
de Sainte-Colombe , je profite de l’occasion pour ajouter quelques remarques aux

(1) Dior!. Sic.j I, 18 et 20.

(2) Mionnet, De-cr. de mèd. ant., t. Yï, p. 116,
h' 619; Feuardent, Collection G. di Demetrio,
Égypte ancienne. Domination romaine, pl. xuii,
n° 988.

(3) Mionnet, t. YI, p. 181, n» 1163; p. 183,
n» 1203 ; p. 198, n°s 1318 et 1319.

(4) Mionnet, t. VI, p. 221, n° 1484.

(а) Mionnet, Suppl., t. IX, p. 123, n° 563.

(б) Mus. etrusc., pl. lxv, n°» 1 et 2.

(7) Clarac, Mus.desculpt., pl. 726 H, n° 1791 D.

Il faut aussi comparer la célèbre statue de
Madrid, du jeune Satyre portant un chevreau sur
ses épaules, mais dans une attitude quelque peu

différente et d’un mouvement plus libre : Montfau-
con, L’antiquité expliquée, Suppl., t. I, pl. lxiii ;
Clarac, pl. 726 E, n* 1671 II;Huebner, Antike
Bildwerke in Madrid, n» 59.

(8) Friederichs, Apollon mit dem Lamm,p. 1. —
Un bronze du Cabinet des médailles nous offre un
jeune Satyre avec une panthère sur ses épaules :
Clarac, pl. 726 H, n° 1771 I.

Cf. encore la manière dont la biche est portée
sur les épaules d’une idole d’Artémis représentée
dans un bas-relief du Palais Colonna a Rome :
Gerhard, Antike Bildiverke, pl. xlii; Müller-
Wieseler. Denkm. d. ait. Kunst, t. II, pl. xli,
n» 717.
 
Annotationen