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Trivier, S.: Guerrier casqué: terre-cuite de Tanagra
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0124
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connaître, et Ton ne pouvait pas en offrir un meilleur exemple, plus
remarquable comme art, que la figurine gi’avée clans la planche xxi.
Elle appartient à M. Feuardent, qui a bien voulu en permettre la
publication à notre recueil avec la libéralité qui lui est habituelle.
Notre planche reproduit la terre-cuite dans ses dimensions origi-
nales. Le guerrier représenté est dans toute la fleur de la jeunesse
virile. Sa tête est coiffée d’un casque très-simple de forme , dont les
géniastères s’attachent sous le menton, encadrant la figure d’une façon
fort heureuse. Ce n’est pas la mvrj (Boccûti/ïi , qui se portait plutôt dans
l’accoutrement civil que dans le costume proprement militaire ; ce
doit être le xpocvoç fioiuuovpykç, dont parle Pollux (1). Notre guerrier de
Tanagra porte, par-dessus une tunique descendant jusqu’aux genoux,
une de ces cuirasses modelées sur les formes du corps nu et en dessi-
nant la musculature, que les Grecs affectionnaient particulièrement
et dont nous possédons dans les musées de si remarquables spécimens.
Une longue chlamyde, tombant plus bas que la tunique, est attachée
par une fibule sur son épaule droite 5 elle enveloppe complètement
tout le côté gauche et couvre le bras, dont le coude s’appuie sur la
stèle5 le luas clx^iu c&t libre, --vais le pan de la chlamyde, ramené de
derrière, s’enroule autour de la main, qui originairement tenait une
arme, aujourd’hui disparue. L’attitude est celle d’un repos qui s’as-
socie à une garde vigilante, et la direction des yeux semble scruter
l’horizon.
La terre-cuite que nous publions conserve des restes nombreux des
couleurs dont elle était peinte. La cuirasse est couverte d’un ton
bleu gris, destiné manifestement à représenter du fer. La tunique est
rouge et la chlamyde d’un brun foncé.
La pose et l’ajustement ne varient que fort peu chez les autres sta-
tuettes de guerriers que nous avons eu l’occasion de voir, provenant
des tombeaux de Tanagra, mais souvent la tête est nue. Dans ce cas,
tantôt le casque est déposé à terre auprès des pieds du personnage,
tantôt un pétase thessalien, plat et large, est suspendu derrière ses
(p I, U9.
connaître, et Ton ne pouvait pas en offrir un meilleur exemple, plus
remarquable comme art, que la figurine gi’avée clans la planche xxi.
Elle appartient à M. Feuardent, qui a bien voulu en permettre la
publication à notre recueil avec la libéralité qui lui est habituelle.
Notre planche reproduit la terre-cuite dans ses dimensions origi-
nales. Le guerrier représenté est dans toute la fleur de la jeunesse
virile. Sa tête est coiffée d’un casque très-simple de forme , dont les
géniastères s’attachent sous le menton, encadrant la figure d’une façon
fort heureuse. Ce n’est pas la mvrj (Boccûti/ïi , qui se portait plutôt dans
l’accoutrement civil que dans le costume proprement militaire ; ce
doit être le xpocvoç fioiuuovpykç, dont parle Pollux (1). Notre guerrier de
Tanagra porte, par-dessus une tunique descendant jusqu’aux genoux,
une de ces cuirasses modelées sur les formes du corps nu et en dessi-
nant la musculature, que les Grecs affectionnaient particulièrement
et dont nous possédons dans les musées de si remarquables spécimens.
Une longue chlamyde, tombant plus bas que la tunique, est attachée
par une fibule sur son épaule droite 5 elle enveloppe complètement
tout le côté gauche et couvre le bras, dont le coude s’appuie sur la
stèle5 le luas clx^iu c&t libre, --vais le pan de la chlamyde, ramené de
derrière, s’enroule autour de la main, qui originairement tenait une
arme, aujourd’hui disparue. L’attitude est celle d’un repos qui s’as-
socie à une garde vigilante, et la direction des yeux semble scruter
l’horizon.
La terre-cuite que nous publions conserve des restes nombreux des
couleurs dont elle était peinte. La cuirasse est couverte d’un ton
bleu gris, destiné manifestement à représenter du fer. La tunique est
rouge et la chlamyde d’un brun foncé.
La pose et l’ajustement ne varient que fort peu chez les autres sta-
tuettes de guerriers que nous avons eu l’occasion de voir, provenant
des tombeaux de Tanagra, mais souvent la tête est nue. Dans ce cas,
tantôt le casque est déposé à terre auprès des pieds du personnage,
tantôt un pétase thessalien, plat et large, est suspendu derrière ses
(p I, U9.