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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Vases peints de la collection Paravey
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0148

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— 142 —

l’ère chrétienne et (le la plus grande finesse. Les palmettes noires qui
entourent le col et les grecques qui encadrent la figure sont délicate-
ment peintes. J’ai désigné ce lécythos comme étant de fabrique
sicilienne; il se pourrait toutefois qu’il fût l’œuvre d’un céramiste
athénien.

On peut se demander si la composition que nous avons sous les
yeux est complète, ou bien si la figure représentée ici ne faisait pas
partie d’un tableau plus étendu; si cette jeune fille n’est pas une
acolyte, une servante, qui, pénétrant dans le gynécée, apporte à sa
maîtresse le miroir et le calothos? On sait, par de nombreux exem-
ples, que les céramographes grecs avaient l’habitude d’arranger et de
combiner leurs compositions d’après la forme des vases qu’ils se pro-
posaient de décorer et d’après l’espace dont ils pouvaient disposer ;
qu ils détachaient d’un groupe une ou deux figures pour en décorer
des petits vases, comme souvent ils ajoutaient des personnages à des
scènes vastes et étendues, quand il restait un espace à remplir.

Le second objet reproduit dans la pl. 25 est une espèce de support
ou de très-petit plateau circulaire porté sur un pied. On y voit un
Satyre, nu, avec une longue queue et des oreilles de cheval, accroupi,
représenté de face, les deux mains appuyées sur les genoux. La tète tour-
née à droite, les regards portés en haut, il semble contempler quelque
chose qui serait dans l’air ou bien une personne debout placée à coté de
lui. Une couronne de lierre, de couleur violette, entoure ses cheveux.
Indépendamment^de l’originalité du sujet et de la manière dont il
est dessiné, ce qui fait le principal mérite de ce charmant petit
plateau, c’est la signature du céramiste, tracée dans le champ autour
du Satyre, en lettres de couleur violette : %QS\k% ^POIE^EN.

Jusqu’ici on n’avait rencontré la signature de Sosias que sur un seul
vase peint, la célèbre coupe conservée au Musée de Berlin et publiée
déjà par les soins de l’Institut archéologique, en 1830 (1). Les premiers

(1) Monum. inédits, t. I, pl. xxiv et xxv. Cf.
Gerhard., Griechische und Etruskische Trinksclia-
len des K. Muséums zuBerlin, pl. vi et vii ; Müller-
Wieseler, Denkm. der alten Kunst, t. I, pl. xlv.

n° 210 ; Gerhard, Über die Zivolf Gôtter Griechen-
lands, pl. i; Gerhard, Berlin’s ant. Bildwerke,
n» 1030.
 
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