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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Vases peints de la collection Paravey
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0150

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— 144 —

£rOIE£EN et de IAAVKVTE* MEPOIE5EN (1)- Le premier de ces noms
Archiclès désignerait-il le fabricant, et Glaucytès serait-il le dessina-
teur? On ne peut proposer cette explication cpie comme une simple
conjecture ; c’est le seul exemple que je connaisse de deux noms
propres réunis et suivis l’un et l’autre du verbe èjtoi-qoe.

Mon ami M. Fr. Lenormant me fait remarquer, et avec beaucoup
de raison, combien la pose du Satyre peint sur le charmant petit pla-
teau de la collection Paravey rappelle le Satyre des monnaies deNaxos
de Sicile (2). Accroupi, vu de face, la tête tournée de côté, le graveur
de la monnaie s’est efforcé de rendre , dans cette pose raccourcie, les
détails anatomiques avec vigueur, affectant plus d’exactitude et de
vérité que de grâce, surtout sur les monnaies de la seconde époque,
frappées au sixième siècle avant notre ère et dans les premières
années du cinquième. Feu M. Prosper Dupré, dans un remarquable
article, imprimé dans la Revue numismatique (3), a cherché à fixer l’âge
des vases peints, fabriqués en Sicile, en comparant ces vases avec les
monnaies frappées à Naxos. Or, comme on sait d’une manière positive
la date de la fondation de Naxos et aussi l’époque de sa destruction ,
011 obtient des résultats certains. Naxos de Sicile, colonie deNaxos, île
de la mer Egée, fut fondée un an avant Syracuse, c’est-à-dire l’an 735
avant J.-C., olymp. XI, an 2 (4), et détruite par Denys l’Ancien, tyran
de Syracuse, l’an 403 av. J.-C., olymp. XCIV, 2(5). M. Dupré reconnaît
dans la série des monnaies frappées à Naxos, depuis sa fondation jus-
qu’à la fin de l’existence de cette ville, période d’environ trois siècles
et demi, trois types distincts ; les plus anciennes de ces monnaies
appartiendraient au vme et au vne siècle avant J.-C. j les secondes
auraient été fabriquées au vie siècle et les dernières au ve, Naxos ayant

(1) 0. Jahn, Beschreibung der Vasensammlung
E. Ludwigs in der Pinakothek zu München, n» 333 ;
Mon. inèd. de l’Inst. arch. t. IV, pi. nx; Gerhard,
Auserl. Vasenbilder, pi. ccxxxv et ccxxxvi.

(2) Torremuzza, Siciliae vet. nummi, pl. lui ;
Mionnet, Descript. de médailles, Atlas, pl. lxvi,
nos 2 et 3 ; Cat. of greek coins in the British
Muséum, Sicily, p. 118 et 119; Jul. Friedlander

und A. von Sallet, Bas K. Münzlcabinet, Berlin
1877, pl. vi, n° 571 ; Zeitschrift für Numismatik,
t. VI, 1878, pl. i.

(3) Année 1857, p. 1 et suiv.

(4) Le Syncelle, cité par Eusèbe, indique la
première année de la XIe olympiade.

(5) Diodor. Sicul., XIV, 15.
 
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