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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Boussigues, Marius: Peintures murales de Vienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0164

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— 158

monte chacun des faisceaux montants d’arabesques, qui séparent les
panneaux. Une de ces figures est intacte; c’est un Bacchant nu, dan-
sant, la nébride rejetée derrière les épaules, ayant deux vases de métal
à terre près de ses pieds. L’autre, dont il ne reste plus que la partie
inférieure, était une Victoire posée sur une sphère. Cette sphère est
fort curieuse, et je crois devoir la signaler à l’étude des savants qui
s’occupent spécialement des instruments astronomiques des anciens.
Elle est faite de cristal ou de verre, ayant à l’intérieur, exécutés en
métal, les différents cercles et épicycles qui constituaient la sphère
armillaire. Ce détail de nos peintures de Vienne constitue le seul
renseignement graphique jusqu’ici connu qui puisse donner une idée
de la fameuse sphère mécanique d’Archimède, apportée par Marcellus
à Rome, où elle fut imitée par le savant stoïcien grec Posidonius, et
sans doute par d’autres encore. En effet, comme le dit M. Th. H.
Martin (1), « le témoignage d’Ovide (2), comparé à ceux de Claudien (3)
et de Martianus Capella (4), paraît prouver que c’était un globe creux
en verre, sur lequel les principaux cercles de la sphère céleste étaient
tracés, les principales étoiles marquées à leurs places et les figures
des constellations étaient dessinées au trait seulement, de sorte que du
dehors, à travers le verre, on voyait la terre immobile au centre ».
Substituez daus cette description, aux cercles tracés sur la surface
extérieure de verre, des bandes de métal appliquées à la paroi inté-
rieure du globe, ce qui s’accorde aussi bien avec les données des
témoignages littéraires, et vous aurez exactement la sphère qui sup-
porte la Victoire dans la peinture murale de Vienne.

Cette peinture a été exécutée par le meme procédé que celles d’Her-
culanum et de Pompéi, par le procédé que M. Otto Donner a si bien
élucidé dans l’introduction de l’ouvrage classique de M. Helbig (b).
C’est une fresque, peinte avec des couleurs exclusivement préparées
à l’eau, sur un enduit à plusieurs couches, épais de 6 à 8 centimètres,

(4) Article Astronomia dans le Dictionnaire des
antiquités grecques et romaines de MM. Daremberg
et Saglio, p. 492.

(2) Fast., VI, 270-280.

(3) Epigr., XIII et XVIII.

(4) VI, 583-885, p. 491-493, éd. Kopp.

(8) Wandgemœlde der vom Vesuv verschütteten
Stœdte Campaniens, Leipzig, 1868.
 
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