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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Mowat, Robert: Buste de bronze découvert à Périgueux
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0176

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— 170

les convenances commandent que nous n’en fassions ici la description que con-
formément au texte même de l’auteur, cette reproduction n’impliquant en aucune
façon une adhésion aux appréciations et aux conclusions qui accompagnent la
partie descriptive de sa notice.

« Sa hauteur, du bord antérieur du thorax au sommet de la tête, est de 13 cen-
« timètres, et celle du groupe emblématique qui la surmonte, de 14.

« Ce groupe consiste en une lyre, deux cornes d’abondance entrecroisées, liées
« et appliquées sur la lyre et une massue dressée entre les cornes d’abondance et
« les branches montantes ou cormes de la lyre. La partie supérieure de la massue,
« son renflement, n’existait pas au moment de la découverte : il pouvait dès lors
« naître quelque doute sur la nature de cet attribut. Sa tige est noueuse et est
« bien celle d’un arbre; mais pourquoi l’ajustement mobile du gros bout, qui pou-
« vait tout d’abord être facilement fondu et adhérer aux autres emblèmes? La tige
« arborescente ne se ramifiait-elle pas au-dessus de la lyre, et alors était-ce bien
« une massue qu’elle figurait? Nous priâmes , il y a quelques années déjà, un
« savant dessinateur et interprète des monuments figurés de l’antiquité dont la
« science déplore aujourd’hui la perte, M. Muret père, attaché au Cabinet des
« Médailles et Antiques de la Bibliothèque Nationale , de résoudre cette difficulté,
« et il reconnut que la partie supérieure, ou bulbe de la massue, devait surmonter
« le joug de la lyre, mais qu’un autre ornement difficile à caractériser, un caducée
« ailé peut-être, avait dû exiger de séparer la fonte de ce morceau; qu’en consé-
« quence, dans l’incertitude, il convenait de supposer le couronnement tel que nous
« le donnons et sans autre complément, mais que cette tige ligneuse allant en
« augmentant de bas en haut, et si volumineuse au-dessus du joug, était réelle-
« ment une massue.

« La figure représentée est celle d’une femme jeune, d’une expression sévère,
« impassible, participant à la fois des deux beautés, masculine et féminine ; les
« yeux sont pourvus de pupilles largement indiquées , projetant au loin le regard;
« la bouche est entrouverte; malheureusement, les eaux sableuses courantes ont
« usé les arcades sourcilières et le menton, et appointé le nez ; leurs contours ont
« été affaiblis , et les lignes ont beaucoup perdu de leur distinction première.
« L’ensemble de cette tête a un aspect au-dessus de Vhumaine nature, c’est une
« divinité.

« La chevelure rappelle celle que les œuvres d’ancien style donnent aux déesses
« et aux jeunes fdles ; Vénus, Diane, les Muses portent ainsi les cheveux divisés
« sur le milieu du front, puis ils s’écoulent de chaque côté en longues mèches et en
« sillons ondoyants vers la partie postérieure de la tête , où ils sont relevés et
« noués en touffe par un ruban tantôt au sommet de la tête, xpwëûXoç , tantôt sur
« la nuque, jwpu/xëoç ; c’est cette dernière disposition en corymbe qui est affectée
 
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