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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Lenormant, François: Un monument du culte de Glycon
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0188

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— 182 —

et qu’à cette occasion ils frappèrent des monnaies portant d’un côté la tête
d’Alexandre avec la couronne d’Esculape et la harpe de Persée , de l’autre la figure
du nouveau dieu-serpent. Cette monnaie n’a point encore été retrouvée ; mais on
possède une pièce de bronze au nom d’Ionopolis , avec la tête de Lucius Yerus et
au revers l’image de Glycon, accompagnée de son nom (1). Une autre monnaie,
avec le même nom et l’effigie de Lucille, a trait aux spectacles de la troisième nuit
des mystères inventés par Alexandre, puisqu’on y voit pour type la figure d’Arté-
mis-Lune (2). La numismatique d’Ionopolis ne se prolonge pas plus tard ; mais ce
nouveau nom de la ville survécut à la chute du culte de Glycon, car on le trouve
encore dans le Périple de Marcien d’Héraclée et, bien plus tard , dans les Novelles
de Justinien (3).

Le témoignage de l’épigraphie n’est pas moins positif que celui de la numisma-
tique. Deux inscriptions découvertes auprès de Carlsbourg, l’ancienne Alba Julia,
nous offrent des dédicaces au dieu Glycon, faites sur l’ordre de son oracle, IYSSO
DEI, par des individus qui avaient été le consulter ou l’avaient fait interroger (4).
Plus curieuse encore est celle qui a été trouvée dans ces dernières années sur la
rive gauche du Yardar, dans l’ancienne province de la Mésie supérieure, dont
Rufilianus fut précisément légatentre 169 et 171 de notre ère. Elle associe, dans une
même dédicace, à Jupiter et à Junon, Alexandre lui-même, son serpent etun serpent
femelle, dont Lucien ne parle pas, qui est donné ici comme la compagne du dieu
dragon, et dont la mention explique le type de la monnaie d’Abonotichos, citée tout
à l’heure, où les serpents divins sont au nombre de deux :

IOVI-ET-IVNO

N-ET-DRACCO

N-ET-DRACCE

NAE-ET-ALE

XANDRO-EPI

TYNCHANVS-S

VRI-OCTAVI

C-Y'POSVIT (o)

On ne possède jusqu’à présent aucune des nombreuses idoles du dieu Glycon,
qui furent, d’après Lucien (6), fabriquées au moment de son grand succès dans les
provinces septentrionales de l’Asie-Mineure. Mais l’intaille de M. Sorlin-Dorigny,
qui paraît provenir d’Antioche, a été certainement gravée pour être portée comme

(1) Mionnet, t. II, p. 388, n° 3; Panofka,

Asklepios und die Asklepiaden, pl. ii, n° 7.

(2) Mionnet, l. c., n° 4.

(3) Novell., XXIX, 8.

(4) Corp. inscr. lat., t. III, n«» 1021 et 1022.
(o) Ephemeris epigraphica, t. II, 4, p. 331.
(6) Alexand., 18.
 
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