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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Choisy, Auguste: Les fouilles de Suse et l’art antique de la Perse, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0018

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LES FOUILLES DE SUSE ET L’ART ANTIQUE DE LA PERSE

(Planche 2.)

Une des principales nouvelles archéologiques de l’année 1886 lui 1 annonce de 1 arrivée
à Toulon d’un navire de la marine française entièrement chargé d’antiquités perses : le 24
juin, la France entrait en possession du produit des fouilles exécutées à SuseparM. Dieu-
lafoy, ingénieur en chef des ponts et chaussées. Aujourd’hui les fragments sont déposés au
Louvre, on s’occupe de les classer et de les mettre en place : travail délicat, qui exige
un soin, un respect incompatible avec une exécution hâtée. Les galeries ne pourront que
dans quelques mois être livrées à la curiosité publique. En attendant, nous tâcherons de
mettre à profit les obligeantes communications de M. Dieulafoy et les dessins qu’il a bien
voulu nous autoriser à prendre, pour donner par anticipation l’analyse de quelques-uns
des monuments qui orneront le futur Musée susien. Mais afin de placer ces monuments
dans leur cadre, il importe d’en rattacher la description au récit des laborieuses investi-
gations dont ils furent le couronnement et la récompense.

Les recherches de M. Dieulafoy ont eu deux périodes : une de contrôle général et de
révision critique des théories qui ont cours sur les principes de l’art perse, sa chrono-
logie et son histoire; puis, une période d’explorations et de fouilles. Dans l’une et l’autre,
M. Dieulafoy fut aidé, soutenu par une précieuse et vraiment touchante collaboration :
Mmc Dieulafoy s’est résolument associée à l’œuvre, a pris sur elle la charge entière des
relevés photographiques, mesuré les ruines, mené les ateliers de fouille comme eût fait
un architecte, et fixé les souvenirs du voyage dans une relation vivante, le plus fidèle
tableau que nous possédions de la Perse1.

Le premier voyage de reconnaissance fut entrepris dans l’hiver de 1881. Quatorze
mois furent consacrés à visiter la Perse en tous sens, de Tauris à Chiraz. Restait la
Susiane, cette vaste région de plaines comprise entre le Tigre et les montagnes des
Bakhtyaris : la Susiane, qui fut dans l’antiquité le berceau d’une civilisation rivale de
celle de la Chaldée, puis un des centres de la puissance achéménide, plus tard enfin un
des foyers de la civilisation sassanide. Suse semblait pleine de promesses.

I. La Perse, la Chaldée et la Susiane, relation tle voyage, rontenant 200 gravures, (1 vol. 1887).
 
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