Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

DOI article:
Molinier, Emile: Deux reliquaires provenant de la chapelle de l’ordre du Saint- Esprit au musée du Louvre
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0114

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
DEUX RELIQUAIRES PROVENANT DE LA CHAPELLE
DE L’ORDRE DU SAINT-ESPRIT

AU MUSÉE DU LOUVRE

(Planche 12.)

Lorsque le roi Henri III fonda, en 1578, l’Ordre du Saint-Esprit, il prit dans le trésor
royal, pour en décorer la chapelle, un certain nombre de pièces d’orfèvrerie dont
quelques-unes faisaient, depuis déjà longtemps, partie du patrimoine de la couronne. Le
Musée du Louvre a été assez heureux pour recueillir la plupart de ces monuments dont
plusieurs mériteraient une étude spéciale. Quant aux objets qui furent fabriqués exprès
pour l’autel de la chapelle de l’Ordre, ce sont des œuvres très médiocres qui n’ont
d’autre mérite que de nous fournir des spécimens authentiques de l’orfèvrerie commune
de la fin du xvie siècle.

Les pièces antérieures à la date de 1578 sont au nombre de onze : un grand baiser de
paix en argent doré, orné d’une plaque de verre églomisé et d’émaux, travail italien de
la lin du xve siècle1; deux burettes en cristal de roche montées en argent émaillé, de
travail italien; une croix en cristal montée en argent doré, également italienne; un
bénitier en jaspe avec monture et aspersoir en argent doré, charmante œuvre
d’orfèvrerie italienne du commencement du xvie siècle ; un calice en cristal à monture
d'argent doré, enrichie de camées et de pierreries, et deux chandeliers en cristal,
montés comme le calice, et provenant sans doute de la même garniture d’autel2; un
grand reliquaire du commencement du xve siècle orné de figures émaillées et de
pierreries3; enfin deux anges en vermeil portant des reliquaires. Ce.sont ceux que je
publie ici.

J’ai déjà cherché ailleurs4 à décrire ces œuvres d’art et aussi à en faire connaître
l’origine : quelques-unes sont sommairement indiquées dans l’inventaire du trésor
de Fontainebleau, en 1560, mais il n’a pas été possible de remonter plus haut
que cette date, sauf pour les anges portant des reliquaires. Il serait pourtant fort
intéressant de savoir à quelle époque ces joyaux sont entrés dans le trésor des rois de

\. Ce baiser de paix a été publié par M. G. Lafenestre,
en deux planches, photochromies, dans les Trésors artis-
tiques de la France.

2. L’un de ces chandeliers a été publié également dans
les Trésors artistiques de la France.

3. Publié en couleurs, dans Labarte, Histoire des arts
industriels, Album, planche l; et dans Barbet de Jouy,
Gemmes et joyaux de la couronne.

A. A. Parcel, Notice des émaux et de l'orfèvrerie.
Supplément (1883) par E. Mobilier.
 
Annotationen