Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.1859

DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:
Mouvement des arts et de la curiosité
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16987#0128

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
128 GAZ Eï I K DES BEAUX-A R I s.

carte d'entrée permanente et personnelle leur sera délivrée au palais des Champs-
Élysées bureaux de l'Exposition), à dater du 13 avril, de dix a quatre heures, sur la
présentation de leur récépissé el après qu'ils auronl donné leur signature.

Une loterie d'objets d'arts faisant partie de l'Exposition de 1859 a été organisée par
le ministre d'État. La commission chargée du choix des ouvrages qui en formeront les
lots est composée de MM.

Le comte de Morny, président du Corps législatif, président; le duc de Cambacérès;
le marquis .Maison; E. Schneider, vice-président du Corps législatif; Moreau [Adolphe
père, secrétaire.

Une estampille spéciale désignera les ouvrages choisis par la commission.

Le prix de chaque billet est de un franc. Les billets seront délivrés dans les galeries
de l'Exposition par les personnes préposées à la vente du catalogue et dans les bureaux
de l'administration. Le tirage de la loterie est fixé au lendemain de la distribution des
récompenses.

— Nous avons exprimé déjà notre avis sur l'organisation delà loterie d'objets d'art fai-
sant partie de l'Exposition. Cette loterie, nous l'avons dit, eût été peut-être plus conve-
nable, si l'administration l'eût laissé faire à une société puissamment organisée sous ses
auspices et même sous sa surveillance, puisqu'il s'agit de manier les deniers du public.
Le gouvernement devrait, ce nous semble, se tenir en dehors de ces loteries, dont le coté
mercantile ne convient pas à sa dignité. Il nous paraît également fâcheux que l'entrée
de l'Exposition ne soit plus gratuite qu'un seul jour de la semaine. Ce n'est pas la pre-
mière fois que nous avons constaté avec un vif regret cet envahissement des habitudes
anglaises, si contraire au génie de la France, si peu conforme à ses traditions. L'his-
toire des collections royales devenues des collections publiques, les règlements des
salons, depuis qu'il en existe, nous montrent de la part des gouvernements la volonté
constante de rendre les Musées d'œuvres anciennes ou modernes, de plus en plus
accessibles à tout le monde. Pourquoi rompre tout, à coup avec ces nobles coutumes, en
instituant un péage à la porte de nos Salons, et en établissant comme règle ce qui pou-
vait être toléré comme exception?

Quant à la commission nommée par M. le ministre d'État pour désignerles ouvrages
qui devront être achetés et mis en loterie, on nous permettra de faire observer qu'elle
est fort peu nombreuse, et que bien des noms y brillent par leur absence. N'est-il pas
pas surprenant, par exemple, de n'y voir figurer aucun de ces membres honoraires de
l'Institut, qui eussent apporté dans leurs fonctions toutes les lumières et tout le désin-
téressement désirables? Ne devait-on pas s'attendre à y trouver aussi des hommes qui
ont prouvé leur compétence autrement que par la possession d'une galerie ou de quelques
morceaux rares? Ne serait-il pas à souhaiter, enfin, que pour répondre à cette grande
variété des goûts du public et des talents de notre école, on introduisît dans une
pareille commission des hommes capables de représenter les divers aspects de l'art con-
temporain, de manière à se garantir de toute tendance exclusive? Aucune précaution,
aucun scrupule ne sont de trop, quand il s'agit de toucher à des susceptibilités aussi
jalouses et à des intérêts aussi délicats.

Le Rédacteur en chef: CHARLES BLANC.

r a h i s. —

IMPRIMERIE Ht) J. CLAYK , RCB S A I M - b t > 0 i f, " .
 
Annotationen