Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.1859

DOI Heft:
Nr.3
DOI Artikel:
Monti, Raffaele: Correspondance particulière de la Gazette des Beaux-Arts
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16987#0181

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

181

Henzell, etc., etc., nous offrent, sons tous ses aspects et dans toutes ses nuances,
l'application des théories des Pré-Raphaélites. M. H. Dowling a exercé son talent avec
beaucoup do succès sur une de ces bagatelles charmantes que Webster a mises à la
mode, l.o héros choisi par notre artiste est un pauvre gamin qui, (oui occupé a souffler
dans un sifflet de laiton, oublie les bottes qu'il doit cirer, sans so douter de rapproche
menaçante de son maître ou de son père. Il est dommage que, dans son ambitieux
tableau de Samson, M. F. Lcighton ne se soit pas mieux gardé de tout maniérisme;
car il y a certainement dans ce tableau des parties remarquables.

Si le tableau de M. T. Roberts, YOpinion de la Presse, présente quelque défectuosités,
ce n'est ni sous le rapport du fini ni sous le rapport du sentiment. Quel sujet d'ailleurs
que celui-ci, YOpinion de la Presse! Qui rond hommago à celte puissance-là a grande
chance de ne pas tomber dans l'oubli.

Je ne saurais quitter la place, sans dire adieu à la Jeune fille rêveuse, de M. L. Walter,
et sans jeter un dernier coup d'oeil sur doux modèles en plâtre, l'un du buste de Charles
Kean, le directeur de « Princess' Théâtre », l'autre d'une statue de Rebecca. Une res-
semblance frappante, tel est le principal mérite du premier. De la grâce, et une simpli-
cité qui paraîtrait peut-être exagérée autre part qu'en Angleterre, tel est le mérite du
second. L'un et l'autre sont de M. Papworth et dignes de ce sculpteur distingué.

Par ce rapide compte rendu, vous pouvez juger qu'après tout il y a lieu d'être sa-
tisfait. Ce qui est sur, c'est que le public et les amateurs paraissent l'être. Un grand
nombre de toiles ont été déjà vendues, et à des prix passablement élevés.

Au reste, la question ici est do plaire; moyennant quoi on peut compter sur la
bonne grâce que mettent les bourses à se délier. En voulez-vous des preuves mathé-
matiques? A une vente chez MM. Christie et Manson, on a payé :

Pour le portrait de mistress Hoare, par Reynolds.... 62,625 fr.

Pour le portrait de R. Pénélopo Bootby, par le môme. 25,500

Pour le portrait de mistress Bucknell, par le même.. 9,000

Pour un Gainsborough........................... 18,000

Pour un autre Gainsborough.....,............... 14,250

Pour un Stansfield............................... 12,000

Pour un Creswick............................... 12,000

Pour un Landseer.............................. I l ,000

Pour une aquarelle de Turner..................... 9,250

Et maintenant permettez-moi quelques errata. Une faute d'impression s'est glissée
dans ma dernière lettre. Je lis agnesi au lieu.de âgneni. Plusieurs de vos lecteurs auront
d'avance rectifié cette erreur. Ceci est de peu d'importance ; mais je dois à une
remarque de VAtheneum, de m'ètre aperçu que, dans l'énumération des peintres nés
en Angleterre ou adoptés par elle, ces mots ou adoptés par elle ont été omis, ce qui
donnerait indûment à Léli une origine anglaise, compliment que mon respecl pour
l'histoire no me permet pas de faire aux Anglais. Enfin, et je termine par cette
observation, la charmante femme dont la Gazette des Beaux-Arts a donné, d'après
Gainsborough, le charmant portrait, était une mistress Graham et non pas une miss
Graham. La différence peut n'être pas grande, aux yeux d'un imprimeur ; mais qu'on
demande aux dames qui savenl ce que parler ci se marier veut dire, si cola revient
au même !

W \ V F A K LE MONT i.
 
Annotationen