DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Galichon, Émile: École allemande: Albert Dürer sa vie et ses oeuvres
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AL H EUT DURER.
213
Deux écussons, surmontés d'une tablette avec ces mots : m. ccccc. xxr.
Sepolcro dei cittadini liberi, complétèrent l'ornementation de la tombe.
En 1681, lorsque Sandrart, traversant Nuremberg, se rendit au cime-
tière Saint-Jean pour rendre hommage à la mémoire d'Albert Durer, il
trouva la tombe abandonnée, la pierre brisée. Profondément ému à l'as-
pect de ce sépulcre délabré, il conçut la généreuse pensée de le faire
réparer, et de graver sur une plaque d'airain ces éloges :
a Vixit Germanise suœ decus Albertus Durerus, artium lumen, sol arti-
a ficium, urbis patr. nor. ornementum, pictor, chalcograplms, sculptor
« sine exemplo, qui omniscius, dignus inventus exteris, quem imitandum
« censerent. Magnes magnatum, cos ingeniornm, post sesqui seculi
a requiem, qui parem non habuit, solus heic cubare jubetur. Tu flores
(( sparge, viator. »
a. r. s. m. dc. lxxxi.
T. de S.
A côté de cette légende s'en trouve une seconde, écrite en vers alle-
mands :
« Repose ici, prince des artistes ! Toi qui fus plus grand que tout
u autre homme ! Dans nombre d'arts nul n'a pu t'égaler. Par toi la terre
a fut peinte, et maintenant le ciel te possède. Tu représentas aussi ces
« saints avec lesquels maintenant tu habites le royaume de Dieu. L'archi-
« tecture, la sculpture, la peinture, te saluent comme leur seigneur, et
« déposent sur tes restes la couronne de laurier. »
De nos jours, les artistes de Nuremberg, réunis sous le nom patrony-
mique d'Albert Durer, visitent chaque année, au printemps, cette tombe,
et en prennent un soin religieux pour honorer la mémoire de celui qui fut
dans les arts la plus haute expression du génie allemand.
EMILE GALICHON.
( La suite prochainement.)
A
213
Deux écussons, surmontés d'une tablette avec ces mots : m. ccccc. xxr.
Sepolcro dei cittadini liberi, complétèrent l'ornementation de la tombe.
En 1681, lorsque Sandrart, traversant Nuremberg, se rendit au cime-
tière Saint-Jean pour rendre hommage à la mémoire d'Albert Durer, il
trouva la tombe abandonnée, la pierre brisée. Profondément ému à l'as-
pect de ce sépulcre délabré, il conçut la généreuse pensée de le faire
réparer, et de graver sur une plaque d'airain ces éloges :
a Vixit Germanise suœ decus Albertus Durerus, artium lumen, sol arti-
a ficium, urbis patr. nor. ornementum, pictor, chalcograplms, sculptor
« sine exemplo, qui omniscius, dignus inventus exteris, quem imitandum
« censerent. Magnes magnatum, cos ingeniornm, post sesqui seculi
a requiem, qui parem non habuit, solus heic cubare jubetur. Tu flores
(( sparge, viator. »
a. r. s. m. dc. lxxxi.
T. de S.
A côté de cette légende s'en trouve une seconde, écrite en vers alle-
mands :
« Repose ici, prince des artistes ! Toi qui fus plus grand que tout
u autre homme ! Dans nombre d'arts nul n'a pu t'égaler. Par toi la terre
a fut peinte, et maintenant le ciel te possède. Tu représentas aussi ces
« saints avec lesquels maintenant tu habites le royaume de Dieu. L'archi-
« tecture, la sculpture, la peinture, te saluent comme leur seigneur, et
« déposent sur tes restes la couronne de laurier. »
De nos jours, les artistes de Nuremberg, réunis sous le nom patrony-
mique d'Albert Durer, visitent chaque année, au printemps, cette tombe,
et en prennent un soin religieux pour honorer la mémoire de celui qui fut
dans les arts la plus haute expression du génie allemand.
EMILE GALICHON.
( La suite prochainement.)
A