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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 6.1860

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Nr. 5
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Nogaret, Xavier: Exposition de Montpellier
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https://doi.org/10.11588/diglit.17222#0311

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EXPOSITION DE MONTPELLIER

Montpellier avait, il n'y a pas longtemps, une exposition annuelle
de peinture, fondée par une Société des Amis des Arts. Ses faibles res-
sources n'attiraient pas les artistes à grande réputation ; cependant les
amateurs se souviennent d'y avoir vu des ouvrages intéressants, qui nous
initiaient au mouvement de l'art, tel qu'on pouvait le pratiquera Lyon,
à Marseille et même à Paris. Dépourvue de direction, ainsi que de tout
encouragement officiel, l'association tomba, en 1852, après six exposi-
tions, Cette année, il s'agissait de convier les beaux-arts au Concours
régional, institution à grand fracas, dont l'agriculture et l'industrie for-
ment le fond le plus sérieux, dont l'horticulture est le plus joli côté, et
dont la musique devient l'accessoire le plus populaire. L'on a organisé à
cet effet une exposition d'objets d'art et de curiosité, anciens et modernes,
en faisant appel aux amateurs et aux collecteurs, aussi bien qu'aux ar-
tistes. Le but principal était de produire un spectacle de plus pour le
public; mais que les artistes ne se plaignent pas de voir ainsi mêlés les
ouvrages de tous les temps et de toutes les espèces, ceux qui s'adressent
au goût éclairé et ceux qui ne demandent que des badauds : la beauté
sait toujours se faire distinguer clans la foule, et la faiblesse y gagne
encore d'être soutenue. La salle où l'on a reçu les tableaux, les dessins,
les marbres, les bronzes, les ivoires, les orfèvreries, les porcelaines et les
bijoux, est dans des proportions plus élevées qu'étendues, qui prêtent à
la décoration plus qu'à la disposition commode des tableaux. Les yeux
sont d'abord flattés de cet aspect d'opulence, quand ils ne regardent
qu'en gros; avec le crible, qu'en restera-t-il? C'est ce que je voudrais
indiquer, sans oublier que la critique doit prendre ses proportions, et
laisser briller dans le second rang, où la province est bien forcée de se
confiner, ce qui serait éclipsé dans les capitales, qui seules fournissent
aujourd'hui à l'art le terrain et la serre-chaude nécessaires à ses plus
belles fleurs.

Par une circonstance des plus heureuses, l'Exposition de Montpellier
 
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