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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 6.1860

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Nr. 6
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Saglio, Edmond: Dictionnaire des antiquités romaines et grecques par Anthony Rich
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https://doi.org/10.11588/diglit.17222#0361

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350 GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

On ne voit plus, il est vrai, les peintres emprunter, comme autrefois,
aux fables et aux récits antiques les sujets de ces compositions héroïques
qui triomphaient clans les concours,qui conduisaient leurs auteurs à Rome,
ou qui leur servaient de morceau de réception à l'Académie. Le vers de
Berchoux,

Qui nous délivrera des Grecs et des Romains?

est encore le mot de ralliement de ceux qui ont cru nécessaire, pour, être
de leur siècle, de rompre avec la tradition classique, et la terreur de ceux
qui n'en purent jamais suivre aucune ; mais l'esprit de notre temps, plus
fort que les répugnances systématiques, nous ramène par vingt chemins
à cette antiquité qui semblait abandonnée pour jamais. De nouveau, nous
en imitons les modèles, moins dans leur génie, sans doute, et dans leurs
grands aspects, que dans leurs détails, minutieusement copiés. Au théâtre,
nous ne nous contentons plus du solennel et immuable portique de la
tragédie ; il n'est pas d'idylle antique qui, pour se présenter au public, ne
fasse les frais d'un costume exact et pittoresque, et la scène se transforme
sans cesse. On peut leur appliquer ce que dit certain personnage du
Joueur de Flûte :

Elle a dû voir de tout. Regardez, je vous prie,
Ces vases, ces trépieds, cette marqueterie,
Et dans ce coin, l'Amour, en marbre de Paros...
Hein! comme tout cela vous porte un air de fête!

Nous allons plus loin : ces vers d'une des plus jolies comédies mo-
dernes, habillées à la grecque étaient prononcés naguère, non pas der-

ATRIUM P F. R I S T Y L U M

rière les feux de la rampe, entre des murs de toile et de carton peints,
mais dans un élégant atrium aux colonnes, au pavé de marbre, décoré de
stucs et de fresques délicates, où l'on pouvait se croire enfin transporté

I, Le Joueur de Flûte, comédie de M. Emile Augier.
 
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