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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 8.1860

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Nr. 2
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Ferri-Pisani, C.: L' art asiatique ancien
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https://doi.org/10.11588/diglit.17224#0071

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66 GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

les plus saisissables de Tari asiatique, et de le placer dans une espèce
dé cadre historique. En rapprochant de quelques descriptions et appré-
ciations artistiques un aperçu des récentes découvertes de la philologie,
nous espérons intéresser les artistes à l'histoire de cette science nom elle
qu'on appelle l'assyrologie, histoire assez confuse, qui repose à la fois sur
des sculptures et sur des inscriptions, sur des fouilles et sur des déchif-
frements, dans laquelle on ne saurait séparer les noms des Botta, des
Place, des Layard, de ceux des Burnouf, des Rawlinson, des Saulcy, dont
les matériaux enfin sont éparpillés dans les musées de l'Europe, dans les
publications scientifiques de Paris et de Londres, dans les mémoires aca-
démiques, les articles de journaux, et jusque dans les cartons des
ministères.

Sans nous astreindre à l'ordre synthétique ou chronologique, nous
allons commencer par ceux des monuments de l'Asie centrale qui sont
connus de toute antiquité parce qu'ils n'ont jamais été enfouis, nous vou-
lons parler des monuments élevés par les rois achéménides. On sait que
l'on désigne sous ce nom les monarques perses successeurs deCyrus, qui
régnèrent sur le vaste empire fondé par ce conquérant, depuis sa mort,
en 5*29 av. J.-C, jusqu'à la conquête de la Perse par Alexandre, en 330
av. J.—G.

Ainsi notre premier article, à l'occasion des antiquités persanes, ana-
lysera une des branches secondaires de l'art asiatique, la branche la plus
moderne et la dernière venue, la seule que nous ayons connue jusqu'au
milieu de ce siècle. Dans un second article, nous remonterons jusqu'aux
sources mêmes de cet art, que l'on doit chercher dans les monuments de
l'Assvrie et de la Ghaldée récemment découverts.

ni

Au centre du Farristan, à cinquante lieues du golfe arabique et paral-
lèlement à la direction générale de la rive orientale., s'étend un grand
bassin intérieur formé par le lac Bakhtegan et ses affluents. Le principal,
appelé aujourd'hui le Bend-Emyr et qui fut probablement un des nom-
breux Araxes des anciens, reçoit^ à quelques lieues de son embouchure
dans le lac, la petite rivière de Morghab. L'intersection des deux vallées
donne naissance à la vaste plaine de Merdach, qui tire de la profondeur
de ses horizons, de l'admirable mouvement de ses montagnes et de sa
désolation solitaire et muette un caractère d'incomparable grandeur. Au
pied du mont Ramched, qui la limite au sud-est, le voyageur découvre
une terrasse ébauchée par la nature, régularisée et revêtue par la main de
L'homme, présentant un rectangle de 500 mètres de long sur 350 de
large, s'appuyant à la montagne par l'un de ses côtés, et dominant la
plaine sur les trois autres, d'une hauteur de 12 à 15 mètres, (l'est à cette
 
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