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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 8.1860

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Tainturier, Alfred: Correspondance particulière de la Gazette des Beaux-Arts: exposition de Besançon
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https://doi.org/10.11588/diglit.17224#0061

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CORRESPONDANCE PARTICULIERE

DE LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

EXPOSITION DE BESANCON

Besançon, le 20 septembre 1860.

Besançon, l'antiqueVesontio, Chrysopolis (la ville d'or), le chef-lieu de la Séquanie,
devait, pour soutenir l'éclat de son passé, prendre part à ces congrès de l'art et de
l'industrie, par lesquels les principales villes de province s'avancent tour à tour dans
la voie du progrès, qui doit leur apporter une vie nouvelle.

Encouragée par le succès des expositions de Dijon, Toulouse, Limoges, Rouen,
Montpellier et Amiens, la Société d'émulation du Doubs, à laquelle revient, en grande
partie, l'honneur d'avoir organisé l'exposition bisontine, a voulu donner à son œuvre
une splendeur inusitée. Non contente de grouper tous les produits de la région de
l'Est, si riches et si variés cependant, elle a fait appel à la France entière et à plusieurs
nations voisines. Bien que le résultat obtenu ne réponde pas précisément au but pri-
mitif de cette entreprise, qualifiée du titre un peu ambitieux d'Exposition universelle^
réduite à ses véritables proportions, c'est-à-dire considérée comme concours régional,
l'exhibition bisontine ne le cède en importance à aucune solennité du même genre. De
plus, elle emprunte un attrait particulier de certaines peintures envoyées par M. Cour-
bet, des envois faits par les artistes de Genève et de Dusseldorf, et des plus beaux
produits de l'horlogerie suisse et parisienne. On sait dans quelles conditions les œuvres
des artistes étrangers figurent, le plus souvent, dans les expositions provinciales, où
elles se trouvent toujours en grande majorité : n'y vont-elles pas chercher des acqué-
reurs plutôt que la gloire? Je croirai donc n'être que juste en donnant ici la plus large
place aux artistes comtois et bourguignons, que la spéculation seule n'attire point à ce
concours, auquel ils demandent surtout un peu de renommée.

L'exposition, ouverte officiellement le 24 juin, mais complète depuis la fin de juillet
seulement, est établie dans le bâtiment de la halle de Besancon, et dans des annexes
improvisées sur les rues et places environnantes. Au centre du bâtiment principal se
trouve une vaste cour carrée dans laquelle, sur trois rangs de galeries superposées,
sont exposés les produits industriels; les beaux-arts et l'horlogerie occupent, au pre-
mier étage, les salles du Musée, dont, les principales richesses ont pu néanmoins rester
exposées. Ces Collections de la ville, quoique formées depuis peu d'années, sont trop
 
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