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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 8.1860

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Nr. 5
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Mantz, Paul: Collections d'amateurs: le cabinet de M. A. Dumont, a Cambrai
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https://doi.org/10.11588/diglit.17224#0310

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COLLECTIONS D'AMATEURS

i

LE CABINET DE M. A. DUM0NT , A CAMBRAI

Vux beaux jours où nous trouvions encore le temps de rêver, nous
avions conçu, avec M. de Cbennevières et quelques amis, un projet
superbe. Nous voulions, dans nos ambitions démesurées, dresser un
inventaire général des trésors d'art delà France. Ce que M. Waagen a fait
pour l'Angleterre, il nous semblait utile et, possible de le faire pour notre
pays, mais dans des proportions plus vastes encore. On n'est véritable-
ment riche, disions-nous, qu'autant qu'on connaît l'étendue et la variété
de ses richesses. Quel service à rendre à tous ceux qui cherchent que de
leur révéler, dans telle église de province, dans telle collection particu-
lière, l'existence d'une œuvre du maître qui les intéresse! A Paris même,
dans la rue où nous passons tous les jours, dans la maison qui touche à
la nôtre, combien de raretés nous demeureront toujours inconnues faute
d'un guide qui nous les signale ! Les travailleurs le savent bien : il est
des heures où un bon catalogue vaut dix volumes de théorie.

Or, c'est un catalogue que nous voulions faire. Les ouvriers de cette
grande œuvre étaient convaincus de son importance : il ne restait plus
qu'à l'accomplir, avec le concours de toutes les plumes laborieuses qui
eussent bien voulu associer leur effort au nôtre. Le promoteur de l'idée,
M. de Cbennevières, prépara un programme et rédigea un chaleureux
appel à toutes les bonnes volontés provinciales. Les églises de Paris furent
visitées avec soin, on prit quelques notes, incomplètes sans doute, mais
déjà intéressantes, et — est-il besoin de le dire? — on en resta là. La vie
et ses misères, d'autres travaux, un peu de paresse, le caractère médio-
crement chevaleresque des éditeurs, en lin les difficultés de l'entreprise,
tout nous arrêta : si bien que de ce beau livre qui devait avoir plusieurs
gros volumes, il ne fut guère écrit plus de dix pages — y compris le
titre.
 
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