DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Lenormant, François: La Minerve du Parthénon, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17224#0134
LA MINERVE DU PARTIIÉNON
i
Il y a maintenant quatre'mois, je visitais avec mon père le musée
établi à Athènes dans le temple de Thésée. C'était quelques jours seule-
ment avant que nous ne partissions pour cette fatale excursion dans le
Péloponnèse, d'où mon père ne devait revenir que frappé à mort pour
expirer à Athènes. Nous avions admiré tous les débris de l'art grec des
plus belles époques, entassés malheureusement d'une manière très-
confuse dans ce dépôt, lorsqu'au moment où nous terminions notre visite,
mon père remarqua une statuette de Minerve reléguée dans un angle
obscur comme un objet sans intérêt. Du premier coup d'oeil il en ea.it
distingué toute l'importance, et il me dit : a Mais c'est une répétition de
la Minerve de Phidias. »
Nous fîmes aussitôt enlever cette statuette de la place où elle était
reléguée, et le gardien nous l'apporta dans une autre partie du bâtiment
où nous pouvions mieux la voir. Ce nouvel examen, plus attentif, confirma
complètement la première impression de mon père, et M. Rhangabé, qui
nous accompagnait, reconnut avec lui dans le monument que nous avions
sous les yeux toutes les particularités d'attributs qui distinguaient,
d'après le témoignage des auteurs anciens, la célèbre statue cbrysélé-
phantine de l'Hécatompédon.
Alors mon père s'adressa au gouvernement grec, en demandant la
permission de faire photographier la statuette dont il avait le premier
discerné tout l'intérêt. Cette autorisation fut immédiatement accordée, et
même M. Pittakys, conservateur des antiquités d'Athènes, eut la complai-
sance de faire transporter le monument dans son cabinet, où un photo-
graphe athénien, M. Calphas, put en prendre des épreuves sous les diffé-
rentes faces, plus facilement qu'il ne l'aurait fait dans le musée.
Ces photographies ne m'ont été remises qu'au moment de mon départ
vin. 4 7
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Il y a maintenant quatre'mois, je visitais avec mon père le musée
établi à Athènes dans le temple de Thésée. C'était quelques jours seule-
ment avant que nous ne partissions pour cette fatale excursion dans le
Péloponnèse, d'où mon père ne devait revenir que frappé à mort pour
expirer à Athènes. Nous avions admiré tous les débris de l'art grec des
plus belles époques, entassés malheureusement d'une manière très-
confuse dans ce dépôt, lorsqu'au moment où nous terminions notre visite,
mon père remarqua une statuette de Minerve reléguée dans un angle
obscur comme un objet sans intérêt. Du premier coup d'oeil il en ea.it
distingué toute l'importance, et il me dit : a Mais c'est une répétition de
la Minerve de Phidias. »
Nous fîmes aussitôt enlever cette statuette de la place où elle était
reléguée, et le gardien nous l'apporta dans une autre partie du bâtiment
où nous pouvions mieux la voir. Ce nouvel examen, plus attentif, confirma
complètement la première impression de mon père, et M. Rhangabé, qui
nous accompagnait, reconnut avec lui dans le monument que nous avions
sous les yeux toutes les particularités d'attributs qui distinguaient,
d'après le témoignage des auteurs anciens, la célèbre statue cbrysélé-
phantine de l'Hécatompédon.
Alors mon père s'adressa au gouvernement grec, en demandant la
permission de faire photographier la statuette dont il avait le premier
discerné tout l'intérêt. Cette autorisation fut immédiatement accordée, et
même M. Pittakys, conservateur des antiquités d'Athènes, eut la complai-
sance de faire transporter le monument dans son cabinet, où un photo-
graphe athénien, M. Calphas, put en prendre des épreuves sous les diffé-
rentes faces, plus facilement qu'il ne l'aurait fait dans le musée.
Ces photographies ne m'ont été remises qu'au moment de mon départ
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