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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 8.1860

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Nr. 4
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Lenormant, François: La Minerve du Parthénon, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17224#0216

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210 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. '

colosse de Phidias est certain. Le costume est le môme, l'attitude sem-
blable. Les accessoires seulement sont absents; mais on rétablit facile-
ment le bouclier sur lequel s'appuie la main gauche, et la Victoire
qu'attend la main droite étendue.

La seule variante qu'ait introduite l'artiste étrusque et dans laquelle il
ait révélé le cachet de son origine est le casque à trois grandes aigrettes
détachées, si fréquent sur les bronzes de l'Étrurie, dont il a affublé sa
répétition du chef-d'œuvre de l'artiste athénien.

7° Statue en marbre du musée Ghiaramonti, à Rome (Yisconti, Mus,
Pio-Clement., t. I, pl. I).

La tête en est antique, mais rapportée et provenant d'une autre sta-
tue. Les bras sont modernes. Le restaurateur s'est bien aperçu que le
gauche s'appuyait sur un bouclier ; quant au droit, il lui a fait tenir une
lance. Yisconti, d'après l'expression de la tête, qu'il disait cependant lui-
même rapportée, pensait que cette statue avait dû représenter Minerve
Pacifère, et que l'on aurait dû lui mettre un rameau d'olivier à la main.
Nous croyons qu'il faut plutôt y voir une copie romaine et fort médiocre
de l'Àthéné Parthénos, et que le bras gauche eût dû être rétabli portant
la Victoire.

Yisconti a également donné le nom de Minerve Pacifère à une statue
du Louvre dont la pose offre une assez grande ressemblance avec celle-ci
(Glarac, n° 869). Mais une circonstance du costume la sépare bien nette-
ment de la statue du musée Ghiaramonti. Celle du Louvre est vêtue de
même de la tunique talaire et de l'ampéchonium, mais sa tunique a des
manches boutonnées sur l'épaule, tandis que celle de la statue de Rome
est sans manches aucunes, comme la tunique de la Minerve du temple de
Thésée et celles de toutes les figures que nous venons d'énumérer. Nous
serions assez disposé à reconnaître l'exactitude du nom de Pacifère
donné à la Minerve du Louvre, si cependant nous n'étions obligé de
remarquer qu'elle porte l'égide et que l'absence de cet attribut paraît
être une circonstance caractéristique du costume de la Minerve Pacifère
sur les monnaies impériales romaines, circonstance qui se reproduit sur
plusieurs statues des musées de l'Europe (Glarac, nos 88/i, 885, 899).

8° Statue en marbre du musée du Louvre, connue sous le nom de la
Minerve an collier (Glarac, n° 846).

Les bras de cette statue sont une restauration moderne, qui semble
due au même ciseau que celle de l'Amazone blessée: nous les avons sup-
primés. Nous y avons laissé la tête qui est antique, mais rapportée d'une
autre statue et ne se raccordant pas bien avec les parties subsistantes du
col. Ge qui nous a décidé à la laisser, c'est que, par une coïncidence sin-
 
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