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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 8.1860

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Nr. 4
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Mouvement des arts et de la curiosité
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https://doi.org/10.11588/diglit.17224#0253

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MOI \ KMKNT DES /VHTS. 2kl

« étranger deux tableaux sujets do soldats, — et ainsi du reste, sans qu'il soit question
a ni do forme, ni d'atitr^s détails. »

L'ensemble do cette garniture a été adjugé pour 31,500 francs. Nos lecteurs se
rappellent l'hiver dernier avoir vu dans nos dernières ventes trois vases de la môme
manufacture atteindre 63,000 francs? Où s'arrêteront ces folles enchères?

VENTES PROCHAINES

L'horizon est gros de ventes. Les unes ne font que poindre : telle est la vente de
l'atelier de Decamps qui préoccupe tous les amateurs de ce maître si original trop tôt
disparu. Les autres se formulent déjà en catalogues rebondis : telle est la vente de la
bibliothèque Sauvagoot, pour laquelle se donnent rendez-vous les collecteurs de bro-
chures et d'ouvrages rares sur les arts ; telle est encore celle de la bibliothèque de
M. Solar. C'est M. Techener qui la dirigera, et le catalogue, que reproduit presque tex-
tuellement le spirituel et savant Catalogue de la bibliothèque Solar, rédigé par M. P.
Deschamps, nous donne un avant-goût des merveilles d'impression, de texte ou de
reliure, qui seront mises sur table le lundi 19 novembre, dans l'hôtel même du pos-
sesseur.

p n Iî u R T Y.

EIVRES D'ART

Michel -Aînge poète, première traduction complète de ses poésies, pré-
cédée d'une élude sur Michel-Ange et Vittoria Colomia, par M. Lan-
neau-Rolland. — Paris, Librairie académique Didier et Ce.

S'il est vrai de dire que l'artiste se peint dans son œuvre, il est rare cependant que
les œuvres d'art soient assez intimes, assez profondément expansives pour donner
l'image complète de l'homme qui les a conçues et exécutées. A ne voir que les fresque*
et les statues de Michel-Ange, qui soupçonnerait jamais le long et douloureux mystère
de sa vie, ces platoniques amours soupirées pendant trente-sept ans aux pieds, ou
plutôt sous les pieds de Vittoria Colonna? Et, de même, à ne lire que les poésies tra-
duites par M. Lanneau-Rolland, qui devinerait dans leur auteur ce fier et mâle génie
qui a donné aux trois grandes manifestations de l'art le plus puissant élan qu'elles
aient jamais reçu de mains humaines? Dans les soixante-quatre sonnets et les soixante-
deux madrigaux qu'a arrachés au malheureux amant sa passion méconnue, l'artiste se
montre à peine; jamais le sentiment de l'art ne lui force la main; quelquefois seule-
ment une allusion, une comparaison, une figure révèle les préoccupations positives de
sa Vie, et cette figure, ce n'est pas à la peinture ou à l'architecture qu'il l'emprunte,
c'est toujours à l'art du sculpteur. Dès le cinquième sonnet, il l'appelle le premier des
arts, sans en donner une bien haute idée : — « Un goût mâle et pur se plaît surtout à
l'œuvre du premier des arts, qui reproduit en cire, en plâtre, en pierre, avec ses traits.
 
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