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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 11.1861

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Thoré, Théophile: Le Musée d'Anvers, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17227#0029

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LE MUSÉE D'ANVERS. 95

continuateurs; — seconde époque, où l'influence italienne dénature le
style autochthone, et où Quentin Massys presque seul, conservant son
originalité, sert de trait d'union entre le xve siècle et le xvne; — troi-
sième époque, Rubens, ses élèves et ses imitateurs.

Après cette brillante série viendront à part les Hollandais; puis, en
un dernier paragraphe, les rares exemplaires des écoles étrangères aux
Pavs-Bas.

m

I

ÉCOLES FLAMANDES
1. XVe SIECLE. — LES VAN EYCK ET LEURS CONTINUATEURS. — L'his-

toire de cette école primitive, qui rayonna dans tout le Nord, comme
l'école du Giotto dans le Midi, est encore à faire, bien qu'elle ait été
ébauchée avec perspicacité par les érudits de l'Allemagne, de la France
et de la Belgique. Mais la biographie exacte des peintres n'est-elle pas
presque indispensable pour reconnaître leurs œuvres et pour constater la
certitude des attributions? Et voilà qu'en ces derniers temps on a décou-
vert des documents tout neufs, concernant la plupart de ces artistes. On
se trompait sur la date de la mort de Jan Van Eyck ; on ne savait presque
rien de Rogier Van der Weyden; on avait fait un beau roman sur Mem-
ling; on attribuait à Van Eyck des tableaux de Rogier, à Memling des
tableaux de Stuerbout. Ces erreurs et ces confusions commencent à être
rectifiées, et la lumière apparaît enfin sur ces personnalités glorieuses.

Sans doute c'est à Saint-Bavon de Gand, où sont conservés le panneau
central et les trois compartiments supérieurs de l'Agneau mystique, c'est
au musée de Berlin, qui en possède les grands volets avec six comparti-
ments et leurs revers, c'est au musée de Bruxelles, qui vient d'en acqué-
rir les deux volets supérieurs, l'Adam et l'Eve1, cachés depuis près d'un
siècle à l'évêché de Gand, qu'on peut complètement juger le génie des
deux Van Eyck sur leur chef-d'œuvre. L'Académie de Bruges, la National
Gallery de Londres et quelques autres musées offrent encore des produc-
tions authentiques, superbes et bien curieuses, de Jan, qui survécut
quinze ans à son frère Hubert. Le musée d'Anvers, cependant, a le
bonheur de posséder une petite pièce incomparable, un dessin exquis,
à la plume et au pinceau, sur un fond légèrement teinté : la Sainte Barbe.

1. Voir encore un article do M. Émile Leclercq sur l'Adam et l'Eve des Van Eyck,
li\ raison de juin. I. X, {), 283.

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