RECHERCHES
SUR
L'HISTOIRE DE L'ORFEVRERIE FRANÇAISE
ni
DIX - HUITIÈME SIÈCLE1
Bien des dons ont été refusés aux
artistes du xvme siècle : ils n'ont
connu ni le style qui divinise les œu-
vres de l'homme, ni le sentiment qui
les rend éternelles en leur prêtant
une âme toujours éloquente, un lan-
gage toujours entendu. Mais, encore
assez bien partagés dans leur dis-
grâce, ils ont eu la fantaisie, l'élé-
gance, et par-dessus tout l'esprit.
Or, si l'esprit est inutile, nuisible
même dans la conception de l'art
grandiose, il est indispensable dans
la pratique de ces arts charmants qui,
comme celui dont nous racontons
l'histoire, doivent autant à la main de
l'ouvrier qui exécute qu'au caprice
de celui qui invente. Un dessinateur
qui n'a jamais fait que des vignettes,
mais qui n'en était pas moins un
homme d'un rare bon sens, Cochin.
1. Voir la Gazelle des Beaux-Arts, t. IX, p. 15 el 82 ; et t. X, p. l i el 129.
SUR
L'HISTOIRE DE L'ORFEVRERIE FRANÇAISE
ni
DIX - HUITIÈME SIÈCLE1
Bien des dons ont été refusés aux
artistes du xvme siècle : ils n'ont
connu ni le style qui divinise les œu-
vres de l'homme, ni le sentiment qui
les rend éternelles en leur prêtant
une âme toujours éloquente, un lan-
gage toujours entendu. Mais, encore
assez bien partagés dans leur dis-
grâce, ils ont eu la fantaisie, l'élé-
gance, et par-dessus tout l'esprit.
Or, si l'esprit est inutile, nuisible
même dans la conception de l'art
grandiose, il est indispensable dans
la pratique de ces arts charmants qui,
comme celui dont nous racontons
l'histoire, doivent autant à la main de
l'ouvrier qui exécute qu'au caprice
de celui qui invente. Un dessinateur
qui n'a jamais fait que des vignettes,
mais qui n'en était pas moins un
homme d'un rare bon sens, Cochin.
1. Voir la Gazelle des Beaux-Arts, t. IX, p. 15 el 82 ; et t. X, p. l i el 129.