DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Jacquemart, Albert: De la forme et de la nomenclature des vases, 1
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17227#0223
DE LA FORME
ET
DE LA NOMENCLATURE DES VASES
I
Les vases doivent, sans contredit, être placés au premier rang des
choses utiles et agréables; c'est en les formulant qu'un peuple primitif
manifeste ses tendances vers l'art élevé ; c'est par le choix de ceux dont
il s'entoure que l'homme civilisé montre son goût et le degré de culture
de son intelligence.
Pourtant, ces charmants produits, les seuls dont on puisse reconstituer
la série complète à travers les âges et pour toute la terre, ces produits
n'ont, même dans les idiomes savants, aucune nomenclature spéciale.
Lorsque les archéologues voulurent étudier les sujets si hardiment
jetés par les Grecs sur leurs poteries lustrées, il fallut bien songer au
moyen de s'entendre. On recourut aux sources helléniques; Homère,
Aristophane, Athénée, Pindare, Diodore, Hérodote, Pamphile, Xénophon
et tant d'autres furent interrogés sans mettre les chercheurs d'accord.
Comment faire sortir la lumière de fragments inspirés par des coutumes
locales et des mythes variant de contrée à contrée?
Panofka, l'un des plus heureux dans cette étude ardente, était si loin
d'avoir satisfait tous les esprits, que M., le baron de Witte écrivait en tète
de sa Description du cabinet Durand : « Pour éviter de prendre part à la
discussion relative aux noms à donner aux différentes formes de vases
d'après les usages auxquels ils pouvaient être destinés chez les anciens,
nous avons cru devoir faire graver cinq planches offrant presque toutes
les formes qui se trouvent dans la collection ; chaque article du catalogue
indique, par un renvoi de chiffre, la forme du vase dont il traite. »
Dans son Catalogue des objets d'art composant la collection Debruge-
Duménil, M. Jules Labarte usait du même artifice à l'égard des verres
de Venise.
ET
DE LA NOMENCLATURE DES VASES
I
Les vases doivent, sans contredit, être placés au premier rang des
choses utiles et agréables; c'est en les formulant qu'un peuple primitif
manifeste ses tendances vers l'art élevé ; c'est par le choix de ceux dont
il s'entoure que l'homme civilisé montre son goût et le degré de culture
de son intelligence.
Pourtant, ces charmants produits, les seuls dont on puisse reconstituer
la série complète à travers les âges et pour toute la terre, ces produits
n'ont, même dans les idiomes savants, aucune nomenclature spéciale.
Lorsque les archéologues voulurent étudier les sujets si hardiment
jetés par les Grecs sur leurs poteries lustrées, il fallut bien songer au
moyen de s'entendre. On recourut aux sources helléniques; Homère,
Aristophane, Athénée, Pindare, Diodore, Hérodote, Pamphile, Xénophon
et tant d'autres furent interrogés sans mettre les chercheurs d'accord.
Comment faire sortir la lumière de fragments inspirés par des coutumes
locales et des mythes variant de contrée à contrée?
Panofka, l'un des plus heureux dans cette étude ardente, était si loin
d'avoir satisfait tous les esprits, que M., le baron de Witte écrivait en tète
de sa Description du cabinet Durand : « Pour éviter de prendre part à la
discussion relative aux noms à donner aux différentes formes de vases
d'après les usages auxquels ils pouvaient être destinés chez les anciens,
nous avons cru devoir faire graver cinq planches offrant presque toutes
les formes qui se trouvent dans la collection ; chaque article du catalogue
indique, par un renvoi de chiffre, la forme du vase dont il traite. »
Dans son Catalogue des objets d'art composant la collection Debruge-
Duménil, M. Jules Labarte usait du même artifice à l'égard des verres
de Venise.