N 0 T 1 C E
SUR LES OBJETS I>'ART
DE LÀ GALERIE GAMPANA
ï ROME
ACQUIS POUR LE MUSÉE IMPÉRIAL DE L'ERMITAGE
A SAINT-PÉTERSBOURG
On annonce une bonne nouvelle aux amis des arts. Bientôt nous recevrons à Paris
les objets qui composaient le célèbre musée Gampana, à Rome. Pour les payer, un cré-
dit de 4,800,000 francs est demandé au Corps législatif, qui s'empressera de l'accor-
der. Mais nous avons la douleur d'apprendre qu'avant les acquisitions faites par les
commissaires français, un commissaire russe, M. Stepàn Guédéonoff, avait acquis déjà,
pour le musée impérial de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg, la plupart des principales
pièces qui composaient le musée alors en son entier, presque toutes celles que la voix
publique désignait comme les plus rares, les plus belles et les plus précieuses. Ainsi
M. d'Escamps avait publié en 4 856, chez Pion, imprimeur à Paris, la reproduction
photographique, avec un texte, des principales statues et des principaux bustes qu'on
désigne sous le nom d'antiques. Presque toutes ces statues, et un grand nombre des
bustes, sont dans le lot de la Russie. Il en est ainsi malheureusement des vases, des
bronzes, des camées, des verreries. Au reste, nous ne pouvons mieux faire, pour que
l'on mesure justement l'étendue de nos pertes (c'est le nom qu'il faut donner aux pré-
lèvements que les Russes avaient faits avant l'arrivée de nos commissaires), que de
transcrire sans commentaires le catalogue que M. Stepàn Guédéonoff vient de faire im-
primer à Paris pour en emporter à Saint-Pétersbourg les exemplaires en français1.
Le prix total des acquisitions de la Russie, en y comprenant les frais d'emballage
et de transport, ne s'élève pas à plus de 650,000 francs.
Le musée Campana, à Rome, amas prodigieux d'éléments divers, de chefs-d'œuvre
et de pièces médiocres, n'a jamais été classé ni catalogué d'une façon satisfaisante. La
liste, imprimée en langue italienne, des numéros qui le composent, donne beaucoup
1. Ce catalogue ne devant point paraître en France, nous le donnons ici en son entier.
SUR LES OBJETS I>'ART
DE LÀ GALERIE GAMPANA
ï ROME
ACQUIS POUR LE MUSÉE IMPÉRIAL DE L'ERMITAGE
A SAINT-PÉTERSBOURG
On annonce une bonne nouvelle aux amis des arts. Bientôt nous recevrons à Paris
les objets qui composaient le célèbre musée Gampana, à Rome. Pour les payer, un cré-
dit de 4,800,000 francs est demandé au Corps législatif, qui s'empressera de l'accor-
der. Mais nous avons la douleur d'apprendre qu'avant les acquisitions faites par les
commissaires français, un commissaire russe, M. Stepàn Guédéonoff, avait acquis déjà,
pour le musée impérial de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg, la plupart des principales
pièces qui composaient le musée alors en son entier, presque toutes celles que la voix
publique désignait comme les plus rares, les plus belles et les plus précieuses. Ainsi
M. d'Escamps avait publié en 4 856, chez Pion, imprimeur à Paris, la reproduction
photographique, avec un texte, des principales statues et des principaux bustes qu'on
désigne sous le nom d'antiques. Presque toutes ces statues, et un grand nombre des
bustes, sont dans le lot de la Russie. Il en est ainsi malheureusement des vases, des
bronzes, des camées, des verreries. Au reste, nous ne pouvons mieux faire, pour que
l'on mesure justement l'étendue de nos pertes (c'est le nom qu'il faut donner aux pré-
lèvements que les Russes avaient faits avant l'arrivée de nos commissaires), que de
transcrire sans commentaires le catalogue que M. Stepàn Guédéonoff vient de faire im-
primer à Paris pour en emporter à Saint-Pétersbourg les exemplaires en français1.
Le prix total des acquisitions de la Russie, en y comprenant les frais d'emballage
et de transport, ne s'élève pas à plus de 650,000 francs.
Le musée Campana, à Rome, amas prodigieux d'éléments divers, de chefs-d'œuvre
et de pièces médiocres, n'a jamais été classé ni catalogué d'une façon satisfaisante. La
liste, imprimée en langue italienne, des numéros qui le composent, donne beaucoup
1. Ce catalogue ne devant point paraître en France, nous le donnons ici en son entier.