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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 11.1861

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Nr. 2
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Livres d'art
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https://doi.org/10.11588/diglit.17227#0194

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LIVRES D'ART

Les Contes Rémois, par le comte Louis de Ghevigné, dessins de
MM. Meissonier et Foulquier, gravés par M. Lavoignat, imprimés
par J. Claye. — Paris, Michel Lévy frères. 1861.

Heureux le livre qui, de nos jours, s'il n'est point un roman brutalement enluminé,
franchit le cap de la cinquième édition ! La cargaison de celui-ci est de cette mar-
chandise que l'on ne déguste qu'en petit comité; mais M. de Chevigné, en homme de
bonne compagnie, ne l'assaisonne que de sel attique, et, en capitaine expérimenté, il
avait chargé M. Meissonier de dessiner trente-quatre petits passe-ports, atténuant,
plus souvent encore qu'ils ne les commentent, les gaillardises du texte.

Nous n'avons pas mission pour parler des vers de ce joli volume aux lecteurs de la
Gazette des Beaux-Arts ; disons donc seulement que nous les jugeons dignes de figurer
à côté de ceux des maîtres du genre, dans ce casier de la bibliothèque dont le père de
famille garde la clef en sa poche. Mais les dessins de M. Meissonier sont de notre do-
maine, et nous n'éprouvons nul embarras à leur distribuer ici les éloges et la critique.

M. Meissonier a retrouvé dans cette suite les heureuses qualités d'imagination qu'il
avait déployées, dans sa jeunesse, en traduisant la Chaumière indienne. Ici môme,
avec un dessin aussi correct, un rendu aussi consciencieux, il a montré une interpré-
tation plus libre. Le texte le gênant moins que la prose descriptive de Bernardin de
Saint-Pierre, il a composé les scènes, disposé les acteurs, inventé les intérieurs avec
un sentiment plus personnel. Il semble qu'il ne se soit servi des pages du livre que

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pour y mettre des sujets de tableaux, et, de fait, nous retrouvons à l'Exposition de
cette année, sans presque aucune variante, le Maréchal ferrant, qui s'appelle dans le
livre le Bon cousin.
 
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