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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 11.1861

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Nr. 5
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Ronchaud, Louis de: Pompéi et les antiquités du Vésuve, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17227#0398

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B T

LES ANTIQUITÉS DU VÉSUVE

1

Si Ton en croit F historien Florus, la Campante passait de son temps
pour le plus beau rivage, non-seulement de l'Italie, mais du monde.
« Rien, dit-il, n'est plus doux que son ciel; il fait naître deux fois les
fleurs du printemps. Rien n'est plus fertile que son sol; Bacchus et Gérés
y luttent de fécondité. Rien n'est plus hospitalier que sa mer; là sont
des ports célèbres, Gaëte, Misène, et les sources chaudes de Baïes ; le
Lu crin et FAverne, sortes de bouches de la mer. Là s'élèvent, couverts de
vignes, les monts G au rus, Falerne, Massique, et le plus beau de tous, le
Vésuve, dont les feux imitent ceux de l'Etna. Les villes au bord de la mer
sont Formies, G unies, Pouzzoles, Naples, Ilerculanum, Pompéi, et la pre-
mière de toutes, Capoue, que l'on comptait autrefois, avec Rome et Car-
tilage, parmi les trois plus grandes du monde1. »

Aussi la Gampanie était-elle le jardin de Rome, le séjour d'été des
riches patriciens qui venaient jouir, dans ses villas bâties au bord de la
mer, de la fraîcheur des eaux et de la douceur du ciel. La crainte de voir
le Vésuve s'éveiller de sou repos ne pouvait détourner ces voluptueux
Romains de s'établir au pied même du volcan ; on eût dit qu'ils prenaient
plaisir à braver-le péril qui les menaçait et les avertissements qui leur
en venaient parfois. Cependant des souvenirs redoutables planaient sur
la contrée, et, bien que la mémoire des éruptions et de leurs ravages se
- perdît dans la nuit de l'antiquité, toute trace n'en était pas elfacée encore
ni des esprits ni du sol. Le nuage qu'on voyait planer parfois mystérieu-
sement sur le Vésuve pouvait sembler comme un reste des ténèbres dont

1. Florus, 1, 16.

XI.

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