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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 11.1861

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Nr. 5
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Mouvement des arts et de la curiosité
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https://doi.org/10.11588/diglit.17227#0478

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MOUVEMENT DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ

ÉG 0LE DES BEAUX-ARTS

LES ENVOIS DES PENSIONNAIRES DE HOME

LES CONCOURS

Toutes les fois que nous voyons la foule et les journalistes envahir les salles de
l'École des beaux-arts pour examiner le résultat des concours annuels et les envois des
pensionnaires de Rome, nous ne pouvons nous empêcher d'admirer la complaisance du
public et la longanimité de la critique. Bien des gens qui, pendant tout le cours de Tan-
née, ne se dérangeraient pas pour aller voir un chef-d'œuvre, éprouvent invinciblement
chaque automne le besoin de contempler à leur aise, avec les bas-reliefs et les tableaux
des élèves qui se sont disputé les prix, les ouvrages qui, en raison de leur prove-
nance, devraient nous apporter comme un vague reflet de la beauté éternelle. Le spec-
tacle est, à peu de chose près, toujours le môme ; mais, quoiqu'ils s'y soient plus d'une
fois laissé prendre, les Parisiens ne se lassent pas d'y courir avec une curiosité toujours
en éveil. Les uns y vont pour admirer, et les autres pour sourire. Quant à nous, décidé
à accomplir jusqu'au bout notre devoir de critique, nous pénétrons sans enthousiasme
dans le sanctuaire, et je n'ai pas besoin de dire que nous en sortons comme nous y
sommes entré.

Nous laisserons à de plus savants que nous le soin d'apprécier les salles nouvelles
que M. Duban a annexées aux anciens bâtiments de l'École des beaux-arts. Il serait mal-
séant d'ailleurs de discuter dès à présent une organisation qui paraît n'être que provi-
soire. Les sculptures envoyées de Rome étaient exposées, avec un remarquable sans-
gène, dans une espèce de vestibule ou de salle des pas perdus, qui n'est séparée du
quai que par un escalier de trois marches. Les tableaux et les dessins d'architecture
étaient réunis au premier étage, et confondus avec les ouvrages qui avaient obtenu les
prix aux concours, ce qui a donné lieu aux méprises les plus singulières. Cette salle
est d'ailleurs deux fois trop étroite pour la destination qu'on lui a attribuée, et la déco-
ration pâle et fade qui en revêt les murailles ne saurait être maintenue si. contre toutes
les vraisemblances, on persiste à y exposer les tableaux des élèves de l'École.

Les envois des pensionnaires de Home se sont donc montrés cette année dans des
conditions assez fâcheuses. Plusieurs peintures ont pris, en se détachant sur ce fond
 
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