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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 18.1865

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Nr. 2
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Bulletin mensuel: Janvier 1865
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https://doi.org/10.11588/diglit.18742#0197

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BULLETIN MENSUEL

JANVIER 1 865

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A Gazette des Beaux-Arts, depuis sa fondation, n’a rien épargné pour
satisfaire son public, et le public l’en a récompensée par une faveur
toujours croissante. Mais peut-être n’est-ce pas assez de publier des gra-
vures telles qu’aucun éditeur n’en publie aujourd’hui, de demander aux
écrivains les plus compétents des travaux sérieux dans lesquels l’avenir viendra puiser
les documents les plus sûrs. Ces œuvres de longue haleine, mûries à loisir, ne suffisent
pas à établir entre la Gazette et son public un courant de sympathie assez vivace. Il
semble qu’un fossé les sépare et les empêche de se rapprocher. Par la force des
choses, en raison même des soins apportés à la rédaction et à l’illustration du recueil,
l’actualité nous échappe.

Le bulletin, que nous inaugurons aujourd’hui avec l’année 1865, a pour but de
combler ce fossé. Désormais, chaque mois, un pont sera jeté entre la Gazette et le pu-
blic, et les deux amis pourront se serrer la main sur le terrain de l’actualité. Les maté-
riaux ne manqueront pas. Combien d’expositions intéressantes nous demeurent étran-
gères, faute de pouvoir leur consacrer un long article, ou parce qu’un long article ne
va pas sans des gravures, c’est-à-dire sans une perte de temps irréparable ! Combien de
faits passent inaperçus, faute de place pour les réflexions qu’ils provoquent ! Combien
de livres, dignes d’être signalés, ne reçoivent pas de nous l’accueil qu’ils méritent,
faute d’arriver à l’heure opportune pour leur souhaiter la bienvenue! N’en est-il pas
alors comme de ces amis qu’on aime à rencontrer au saut du lit, mais qu’on néglige
dès qu’il faut payer leur affection d’une solennelle visite en habit noir?

Ce désir d’actualité n’est pas nouveau dans la Gazette des Beaux-Arts. Dès ses dé-
buts, elle réservait quelques pages de chaque numéro au « mouvement des arts et de la
curiosité, » aux nouvelles, à la bibliographie. C’est, là que notre collaborateur, Ph. Burty,
inaugura cette piquante chronique des ventes qui lui a valu un si légitime succès.
Mais les travaux de longue haleine souffraient de se voir morcelés. Les articles de fond
murmuraient; ils ne tardèrent pas à envahir cette réserve. Alors fut créée la Chronique.
Il semblait d’abord qu’on aurait peine à la remplir. Hélas! la Chronique elle-même
devient insuffisante. Pressée, harcelée par les faits, elle les enregistre au jour le jour
sans pouvoir y coudre une réflexion, tant les ventes, la correspondance, la bibliogra-
phie, réduite pourtant à sa plus simple expression, se disputent chaque pouce de son
terrain privilégié. A peine, de temps à autre, a-t-elle une colonne, un bout de page
 
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