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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 23.1867

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Nr. 3
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Burty, Philippe: La gravure et la photographie en 1867
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https://doi.org/10.11588/diglit.19884#0280

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G A/.KTTK DKS BKAUX-AKTS.

gieuses. J'ai noté encore dans les cartons de MM. Maréchal fils et Tessié de
Motay de remarquables essais d'après le buste ou le masque de la Vénus
de Milo. Ces épreuves coûteront extrêmement bon marché lorsque l'indus-
trie se sera emparée de cette découverte ; on comprend quelle puissance
de vulgarisation elle entraîne et quel enseignement elle provoque! — Nous
n'aurons garde d'oublier ici Charles Nègre, chercheur patient et convaincu,
un de ceux qui, les premiers, ont allumé le phare. Malheureusement
M. Charles Nègre s'est borné à son procédé héliotypique qui paraît exiger
des retouches importantes et dont les résultats, à en juger par le Voyage
en Palestine, du duc de Luynes, sont plutôt intéressants pour la science
qu'agréables à l'œil. — Rappelons aussi les anciennes tentatives de litho-
photographie , c'est-à-dire de photographie préparée sur pierre, de
MM. Barreswil etDavanne, qui offraient, au moment où elles furent faites,
un vif intérêt, et établissons bien que toutes les tentatives actuelles procè-
dent plus ou moins directement des principes posés par M. Poitevin :
c'est à lui que la Société française de pholograplrie a décerné le prix de
8,000 fr. offrert par M. le duc de Luynes. La photographie n'a de chances
sérieuses d'existence que lorsque l'image est fixée, comme dans l'impri-
merie, à l'aide d'encres grasses.

Les émaux de M. Lafon de Camarsac restent toujours sans rivaux.
En somme, sauf le défaut de la multiplicité relative des épreuves, n'est-ce
pas là la solution réelle d'une des faces du problème ?

M. Niepce de Saint-Victor est arrivé à fixer quelques tons, mais ces
tons sont brouillés, incertains et essentiellement fugitifs.

Nous n'avons plus à insister. La photographie a franchi un obstacle
jugé insurmontable. Des horizons tout nouveaux s'étendent devant elle.

Quant aux photographes praticiens, ils sont, à Paris, en France, dans
le monde entier, d'une habileté merveilleuse. Les paysages de W. Alphonse
Davanne, de M. Eugène Cavelier, de M. Ildefonse Rousset, pour ne citer
au hasard que trois noms, sont choisis comme les meilleurs sites de
Daubigny, et veloutés et mordants et pleins de surprises. Les portraits
parlent. Les animalcules microscopiques apparaissent monstrueux comme
des pieuvres et offrent au naturaliste la mappemonde de leur frêle indi-
vidu. La lune a laissé prendre à un astronome américain la photographie
des volcans et des mers qui bossellent ou arrosent sa face pâle. C'est un
échange universel de bons procédés. Le tableau dès aujourd'hui y gagne
une traduction rapide, sinon tout à fait juste. M. Fierlands, à Bruxelles,
M. Bingham, à Paris, multiplient l'œuvre de Leys ou de Meissonier avec
une science qui touche à la perfection absolue : si ce n'est point le ton
du tableau, ni toujours son effet, au moins est-ce l'expression exacte,
 
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