Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (2.Pér. 30.1884)

d’une

COLLECTION PARTICULIÈRE

EXPOSÉE DANS LA GALERIE DE M. GEORGES PETIT

'ingénieuse Charité sait revêtir des
formes bien persuasives. Voici que
depuis quelque temps elle se plaît
tà associer, pour le plus grand sou-
lagement des pauvres et le plus
délicat plaisir des heureux de ce
monde, la bienfaisance et l’art :
pour rassurer notre dilettantisme
trop souvent égoïste, elle lui offre
l’attrait et comme l’excuse d’une
bonne action. Saluons cette fra-
ternité du Bien et du Beau.

Qu’on ne s’attende pas, d’ail-
leurs, à trouver dans la « collection
particulière1 » exposée chez Georges
Petit, au profit de la Société philan-
thropique, une révélation de la « Beauté éternelle et absolue », au sens où
l’entendraient les théoriciens sublimes qui ont prétendu tirer de Platon
une esthétique toute faite à l’usage des artistes français. Il faut laisser
ces graves doctrines et ces recherches transcendentales aux initiés qui
savent s’y reconnaître. Contentons-nous plus simplement de voir, dans

1. Collection de Mme de Cassin,