COURRIER DE L’ART ANTIQUE.
75
On a quelques motifs d’attribuer à Praxitèle l’original de la Vénus
drapée (dite Vénus Genetrix, d’après la légende qui en accompagne la répé-
tition sur les monnaies de Sabine), statue dont la réplique la plus parfaite
est un des ornements du Musée du Louvre1. Pline raconte que Praxitèle
avait sculpté deux Vénus et les avait mises en vente au même moment :
Tune, complètement drapée, fut achetée par ceux de Cos, qui la trouvaient
BAS-RELIEF DE STYLE GREC
découvert à Rome.
1. A propos des Vénus du Louvre, nous signalerons ici une gravure publiée dans
Ylliustrirte Zeitung de Leipzig (10 septembre 1887), qui représente le groupe de
Mars et Vénus (le Mars Borghèse et la Vénus de Milo), d’après un modèle restauré
du professeur A. Zur Strassen. Dans cette restauration, la main droite abaissée de
la Vénus saisit la partie inférieure du bras droit de Mars. Cela est certainement faux,
car le bras droit de la Vénus était relevé, comme le démontre la trace d’un support.
Ce qui est singulier, c’est que l’article publié avec la gravure ne fasse aucune mention
des recherches de M. Ravaisson-Mollien, dont le restaurateur s’est évidemment ins-
piré. Cela s’appelle, en français comme en allemand, un plagiat. La photographie
du groupe restauré a été communiquée à l’Académie des Beaux-Arts, par voie offi-
cielle, le 7 décembre 1887, trois mois après la publication de la gravure allemande !
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On a quelques motifs d’attribuer à Praxitèle l’original de la Vénus
drapée (dite Vénus Genetrix, d’après la légende qui en accompagne la répé-
tition sur les monnaies de Sabine), statue dont la réplique la plus parfaite
est un des ornements du Musée du Louvre1. Pline raconte que Praxitèle
avait sculpté deux Vénus et les avait mises en vente au même moment :
Tune, complètement drapée, fut achetée par ceux de Cos, qui la trouvaient
BAS-RELIEF DE STYLE GREC
découvert à Rome.
1. A propos des Vénus du Louvre, nous signalerons ici une gravure publiée dans
Ylliustrirte Zeitung de Leipzig (10 septembre 1887), qui représente le groupe de
Mars et Vénus (le Mars Borghèse et la Vénus de Milo), d’après un modèle restauré
du professeur A. Zur Strassen. Dans cette restauration, la main droite abaissée de
la Vénus saisit la partie inférieure du bras droit de Mars. Cela est certainement faux,
car le bras droit de la Vénus était relevé, comme le démontre la trace d’un support.
Ce qui est singulier, c’est que l’article publié avec la gravure ne fasse aucune mention
des recherches de M. Ravaisson-Mollien, dont le restaurateur s’est évidemment ins-
piré. Cela s’appelle, en français comme en allemand, un plagiat. La photographie
du groupe restauré a été communiquée à l’Académie des Beaux-Arts, par voie offi-
cielle, le 7 décembre 1887, trois mois après la publication de la gravure allemande !