Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (2. Pér. 37.1888)

LES

VAN DE VELDE

(deuxième article *.)

IL

JAN VAN DE VELDE.

e second fils de Van de Velde, le calli-
graphe, portait comme lui le prénom
de Jan, et ainsi que nous l’apprend
l’excellente étude de MM. Ph. van der
Kellen et D. Franken qui lui est con-
sacrée 1 2, il était né probablement à
Rotterdam, entre 1595 et 1597. Son
père, désireux de lui faire donner une
instruction artistique convenable, l’a-
vait envoyé à Harlem, chez Jacques
Matham qu’il connaissait et dont le
talent devait d’ailleurs plaire à l’habile
écrivain : Matham était alors aussi apprécié comme dessinateur à la
plume que comme graveur. Dès 1614, le jeune élève était inscrit à
la Gilde de Saint-Luc, mais probablement en qualité d’apprenti, car
d’après les lettres que lui adressait son père et dont quelques-unes
nous ont été conservées, il n’avait pas encore, en 1617, le droit de
graver pour son propre compte 3.

1. Yoy. Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXXVII, p. 177.

2. L’Œuvre de Jan Van de Velde, décrit par D. Franken Dz. et J. Ph. van der
Kellen. 1 vol. in-8°; Amsterdam, 1883.

3. Il existe cependant un assez grand nombre de gravures, signées de J. van
Velde, et datées de 1615, 1616 et 1617. Ces dates avaient fait supposer à divers
auteurs que ces gravures étaient de Jan F‘. le calligraphe. Sans pouvoir expliquer
cette anomalie, MM. Van der Kellen et Franken ne croient pas qu’il y ait lieu
d’accepter une hypothèse qui n’est du reste confirmée par aucun autre document.