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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 37.1888

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Nr. 2
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Phillips, Claude: Exposition rétrospective de la Royal Academy: correspondance d'Angleterre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24191#0176

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CORRESPONDANCE D’ANGLETERRE

EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DE LA ROYAL ACADEMY

uoiqüe l'Exposition d’hiver de Burlington House soit cette
fois beaucoup plus restreinte que celles de la plupart des
années précédentes, et que certaines Écoles, qui ont brillé
dans ces mêmes salles d’un suprême éclat — notamment
celles de l'Italie et des Flandres au xve siècle, — fassent
par exception complètement défaut, nous serions mal ve-
nus à nous plaindre. Les collections célèbres de sir Richard
Wallace, du duc de Wellington, de lord Wantage (qui a
hérité de la belle collection de lord Overstone) ont fourni, entre autres, des joyaux
de premier ordre ; tandis que nous saluons avec un nouveau plaisir certains chefs-
d’œuvre qui ont déjà figuré à l’Academy, et, au premier rang, Y Enlèvement d’Eu-
rope, du Titien, prêté par lord Darnley, et le grand Moulin, de Rembrandt, célèbre
paysage de la collection de lord Lansdowne. Toutefois, cette réapparition d’œuvres
marquantes, déjà exposées précédemment, pourrait éveiller quelque inquiétude.

Faut-il croire qu’enfin tous les trésors si justement vantés des châteaux anglais
et des collections de la capitale — illimités, disait-on, et capables de nous fournir
encore de fécondes sources d’études — ont défilé devant nos yeux? Non, fort
heureusement. Rien, en effet, de l’étonnante collection de Bridgwater House n’a
encore paru chez les académiciens; Castle Howard contient bien des merveilles qui
n’ont point affronté le grand jour à Burlington House; le duc de Northumberland
n’a pas voulu, jusqu’à présent, se dessaisir de son célèbre tableau de Jean Bellin
et de son Titien : les Dieux sur la terre; Hardwicke, Chatsworth, Wilton, et bien
d’autres châteaux, sans parler de Windsor et de Buckingham Palace, renferment
encore parmi leurs trésors mainte œuvre de haut prix, plus que digne de prendre
place à TAcademy.

L’Exposition de cette année a, en tout cas, un intérêt spécial et tout nouveau
qui suffira pour la distinguer de ses devancières. Les organisateurs choisis parles
académiciens ont eu l’heureuse inspiration de grouper sur les parois de la salle
dite « des aquarelles » toute une série de sculptures en bronze, marbre et pierre,
en stuc et en faïence, appartenant aux Écoles italiennes des xve et xvie siècles.
 
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