LA TECHNIQUE
DE LA
BIJOUTERIE ANCIENNE
(premier article.)
Nous autres qui nous sommes plus ou
moins occupés de l’histoire de l’art des
métaux précieux, nous avons pu analy-
ser un bijou dans sa forme et dans ses
éléments; nous avons pu même dans une
certaine mesure aborder son mode d’exé-
cution, que nous ayons ou non vu opérer
dans l’atelier sur des objets similaires. Mais il y a une chose qui
nécessairement nous échappe, c’est la technique du métier lui-
même, la connaissance de ses arcanes qui ne se révèlent qu’à ceux
qui étant en lutte avec la matière se servent de ses qualités et atta-
quent ses défauts à l’aide d’outils de plus en plus perfectionnés.
Or voici qu’un bijoutier, Eugène Fontenay, qui connaissait à fond
ces outils pour les avoir maniés assis devant l’établi et les avoir
étudiés dans leurs rôles et dans leurs résultats, s’est mis à écrire une
histoire de son industrie où cette connaissance lui a été d’un grand
secours L
L’absence de tel ou tel de ces outils lui est révélée par la forme,
par l’aspect, par le détail, par l’imperfection, par quelque chose de
1. Les Bijoux anciens et modernes, par Eugène Fontenay. Grand in-8° de
520 pages illustré de 700 dessins. Paris, Société d’encouragement pour la propa-
gation des livres d’art, et A. Quantin, 1887.
La Société de propagation des livres d’art qui a fait publier ce volume, quelle
donne en prime à ses membres, a déjà mis au jour : les deux volumes de YIn-
DE LA
BIJOUTERIE ANCIENNE
(premier article.)
Nous autres qui nous sommes plus ou
moins occupés de l’histoire de l’art des
métaux précieux, nous avons pu analy-
ser un bijou dans sa forme et dans ses
éléments; nous avons pu même dans une
certaine mesure aborder son mode d’exé-
cution, que nous ayons ou non vu opérer
dans l’atelier sur des objets similaires. Mais il y a une chose qui
nécessairement nous échappe, c’est la technique du métier lui-
même, la connaissance de ses arcanes qui ne se révèlent qu’à ceux
qui étant en lutte avec la matière se servent de ses qualités et atta-
quent ses défauts à l’aide d’outils de plus en plus perfectionnés.
Or voici qu’un bijoutier, Eugène Fontenay, qui connaissait à fond
ces outils pour les avoir maniés assis devant l’établi et les avoir
étudiés dans leurs rôles et dans leurs résultats, s’est mis à écrire une
histoire de son industrie où cette connaissance lui a été d’un grand
secours L
L’absence de tel ou tel de ces outils lui est révélée par la forme,
par l’aspect, par le détail, par l’imperfection, par quelque chose de
1. Les Bijoux anciens et modernes, par Eugène Fontenay. Grand in-8° de
520 pages illustré de 700 dessins. Paris, Société d’encouragement pour la propa-
gation des livres d’art, et A. Quantin, 1887.
La Société de propagation des livres d’art qui a fait publier ce volume, quelle
donne en prime à ses membres, a déjà mis au jour : les deux volumes de YIn-