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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 37.1888

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Nr. 4
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Chennevières, Henry de: Les suédois en France
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https://doi.org/10.11588/diglit.24191#0356

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LES

SUÉDOIS EN FRANGE

l peut paraître difficile de parler de l’art suédois eu
France après le Hall de Villot, le Laurence de
Henri Vienne et les travaux de M. Pli. de Chen-
nevières sur Sergell, Roslin et Vertmüller. Ces étu-
des recueillies dans la Gazette ou dans la Revue
universelle des Arts montrent déjà une bonne part
du rayonnement de l’influence française vers le
nord. Il reste, pourtant, toute une colonie suédoise à faire connaître,
au moins de nom, si l’on tient à laisser entrevoir le caractère de ces
curieuses émigrations d’artistes venues chez nous comme par une
affinité singulière. Du haut au bas du siècle et avec le va-et-vient
d’idées de Paris à Stockholm, ce furent d’année en année de conti-
nuelles descentes d’artistes à destination de F Académie royale. Tantôt
c’étaient des migrations de passage, tantôt de véritables établisse-
ments sans esprit de retour, mais toujours même impatience d’assi-
milation et pareille réussite heureuse. De toutes les qualités de notre
art, ce par où l’esprit suédois se laissa séduire d’abord fut d’ailleurs
cette élégance du faire si spéciale à notre école, d’une coquetterie
tellement entraînante et si facile d’imitation, en apparence tout au
moins. Et il faut le dire : après les obstacles du premier façonnement
l’ambition de ces artistes se trouva comblée, car ils en vinrent presque
tous à une adresse manuelle, égale en bien des points à la pratique
de nos plus habiles gens. Aussi les voit-on se restreindre, avec une
finesse de tact des plus avisées, à l’art du portrait, comme au genre
le plus à portée des seules recettes matérielles. En prétendant à la
peinture d’histoire ils auraient cru trop oser et compromettre par là
leurs jolis dons acquis. Alors, au risque de passer pour des penseurs à
 
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