LA TECHNIQUE DE LA BIJOUTERIE ANCIENNE. 245
En effet Benvenuto Cellini, qui ne doutait de rien, reconnaissait
devant un collier que lui montrait le pape qu’il n’y avait point à
chercher à imiter les Etrusques dans le travail des métaux, et
Alexandre Castellani qui a exécuté de si beaux bijoux imités des
anciens, écrivait ceci : « Nous fîmes venir de Saint-Angelo in Vado
quelques ouvriers auxquels nous enseignâmes l’art d’imiter les bijoux
étrusques. Héritiers des procédés de patience que leur avaient légués
leurs pères, ces hommes réussirent mieux que tous ceux dont nous
ANNEAU DE CHEVEUX.
(Musée du Louvre.)
nous étions entourés jusqu’alors. Nous obtînmes des résultats satis-
faisants. Malgré tous nos efforts nous ne sommes pas arrivés à la
reproduction de certaines œuvres d’une exquise finesse auxquelles
nous désespérons d’atteindre à moins de nouvelles découvertes de la
science. »
De ces découvertes, E. Fontenay n’en espère rien, et c’est dans la
qualité native des granules des bijoux étrusques qu’il voit le secret de
leur perfection. Le lent travail de l’eau leur a donné une finesse et
une perfection de formes que le travail humain ne saurait obtenir.
Et puis, le bijoutier italien n’a pu employer que des granules artifi-
ciels, poreux, spongieux dans une certaine mesure, et recouverts
d’une couche dont s’enveloppent tous les métaux en se refroidissant
à l’air, et que dans les ateliers on appelle calamine. Cette enveloppe
de métal impur s’oppose à la réussite de la soudure.
L’emploi du laminoir au ive siècle avant notre ère a été reconnu
En effet Benvenuto Cellini, qui ne doutait de rien, reconnaissait
devant un collier que lui montrait le pape qu’il n’y avait point à
chercher à imiter les Etrusques dans le travail des métaux, et
Alexandre Castellani qui a exécuté de si beaux bijoux imités des
anciens, écrivait ceci : « Nous fîmes venir de Saint-Angelo in Vado
quelques ouvriers auxquels nous enseignâmes l’art d’imiter les bijoux
étrusques. Héritiers des procédés de patience que leur avaient légués
leurs pères, ces hommes réussirent mieux que tous ceux dont nous
ANNEAU DE CHEVEUX.
(Musée du Louvre.)
nous étions entourés jusqu’alors. Nous obtînmes des résultats satis-
faisants. Malgré tous nos efforts nous ne sommes pas arrivés à la
reproduction de certaines œuvres d’une exquise finesse auxquelles
nous désespérons d’atteindre à moins de nouvelles découvertes de la
science. »
De ces découvertes, E. Fontenay n’en espère rien, et c’est dans la
qualité native des granules des bijoux étrusques qu’il voit le secret de
leur perfection. Le lent travail de l’eau leur a donné une finesse et
une perfection de formes que le travail humain ne saurait obtenir.
Et puis, le bijoutier italien n’a pu employer que des granules artifi-
ciels, poreux, spongieux dans une certaine mesure, et recouverts
d’une couche dont s’enveloppent tous les métaux en se refroidissant
à l’air, et que dans les ateliers on appelle calamine. Cette enveloppe
de métal impur s’oppose à la réussite de la soudure.
L’emploi du laminoir au ive siècle avant notre ère a été reconnu