LES FAÏENCES DE SAINT-PO RC IIAIRE.
327
Un petite salière, payée 12,000 francs à la vente Stein (mai 1886),
est aujourd’hui à Cologne, chez M. le baron Yan Oppenheim.
Les trois salières de M. de Tusseau figurent dans la collection de
M. Spitzer, avec un élégant biberon, portant le pélican des Marnef'.
Signalons encore une coupe d’une forme originale à M. Engel
Gros de Bâle, et un chandelier d’un ravissant modèle chez M. le
baron Alphonse de Rothschild.
La dernière pièce découverte, et l’une des plus remarquables,
appartient à M. Stein. C’est une buire de grande dimension (27 cen-
timètres) trouvée l’année dernière à Bourges chez M. Rhodier qui
l’avait recueillie dans la succession d’une de ses parentes. Les orne-
ments incrustés par frises circulaires sont d’un brun très foncé qui
a poussé au noir; les guirlandes, la partie noueuse de l’anse, les têtes,
les consoles et les petits personnages dans des niches sont légèrement
glacés d’un émail brun verdâtre. La figurine de la Vierge, placée
sous le goulot, est traitée avec une rare perfection. L’anse, d’un
dessin magistral, différé complètement des anses contemporaines de
Henri II, dont la composition laisse souvent à désirer.
M. Stein a bien voulu nous permettre de reproduire dans la
Gazette ce superbe exemplaire de la « première période ». Nous ne
pouvions mieux faire, pour illustrer notre étude, que d’offrir à nos
lecteurs une pièce inédite, la dernière venue de la série, et l’un des
échantillons les plus accomplis de l’atelier désormais célèbre sous le
nom d’atelier de Saint-Porchaire.
EDMOND BONNAFFÉ.
1. Gravé clans la Gazette des Beaux-Arts, t. XXIV, 2e période, p. 398.
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Un petite salière, payée 12,000 francs à la vente Stein (mai 1886),
est aujourd’hui à Cologne, chez M. le baron Yan Oppenheim.
Les trois salières de M. de Tusseau figurent dans la collection de
M. Spitzer, avec un élégant biberon, portant le pélican des Marnef'.
Signalons encore une coupe d’une forme originale à M. Engel
Gros de Bâle, et un chandelier d’un ravissant modèle chez M. le
baron Alphonse de Rothschild.
La dernière pièce découverte, et l’une des plus remarquables,
appartient à M. Stein. C’est une buire de grande dimension (27 cen-
timètres) trouvée l’année dernière à Bourges chez M. Rhodier qui
l’avait recueillie dans la succession d’une de ses parentes. Les orne-
ments incrustés par frises circulaires sont d’un brun très foncé qui
a poussé au noir; les guirlandes, la partie noueuse de l’anse, les têtes,
les consoles et les petits personnages dans des niches sont légèrement
glacés d’un émail brun verdâtre. La figurine de la Vierge, placée
sous le goulot, est traitée avec une rare perfection. L’anse, d’un
dessin magistral, différé complètement des anses contemporaines de
Henri II, dont la composition laisse souvent à désirer.
M. Stein a bien voulu nous permettre de reproduire dans la
Gazette ce superbe exemplaire de la « première période ». Nous ne
pouvions mieux faire, pour illustrer notre étude, que d’offrir à nos
lecteurs une pièce inédite, la dernière venue de la série, et l’un des
échantillons les plus accomplis de l’atelier désormais célèbre sous le
nom d’atelier de Saint-Porchaire.
EDMOND BONNAFFÉ.
1. Gravé clans la Gazette des Beaux-Arts, t. XXIV, 2e période, p. 398.