DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Duhousset, Émile: Le canon hippique
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24448#0186
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
dessinant ce noble animal à la légère, n’ont pas la force de persister
à se rendre compte de ses muscles, dont les contours dissimulent la
charpente intérieure, et de ses attitudes, qu’on ne peut traduire sans
la recherche des attaches musculaires et la mise en place des os du
squelette.
En un mot, il faut absolument apprendre à voir le cheval tel qu’il
est, avant de l’utiliser pour animer les compositions où sa présence
est nécessaire.
Le goût des sports, dans lesquels-une si grande place lui est
réservée, se répandant chaque jour davantage, il importe au spécia-
liste dans ce genre d’être le mieux renseigné possible pour être au
courant des différentes scènes au moyen desquelles l’artiste inté-
ressera et captivera le public par un rendu vraisemblable.
Anciennement le cheval, en peinture et en sculpture, était un
modèle isolé, toujours esclave d’une certaine convention et laissant
une impression fugitive, insuffisamment reproduite par le dessin,
satisfaisant peut-être la curiosité, mais non le désir d’apprendre.
Que d’erreurs commettaient les peintres de batailles en son nom !
Aujourd’hui, les artistes plus soucieux de la forme, lorsqu’il s’agit
des animaux, comprennent la nécessité d’un appel à la mémoire par
la comparaison ; nous souhaitons que l’étude les amène tous à ne
donner la vraisemblance, perfectionnant artistiquement la nature,
qu’en l’étayant sur la vérité.
Avant de proposer les principes servant d’aide-mémoire des pro-
portions, nous supposerons que l’élève connaît les notions fondamen-
tales de la structure du cheval et qu’il est familiarisé avec l’ensemble
des différentes régions composant son extérieur, par des études
d’après nature et l’inspection de belles photographies.
Nous l’initierons, alors, à certains indices qui établiront des
points de repère permettant de rendre fidèlement ce qu’il verra;
nous le tirerons ainsi de l’incertitude où il est de ne savoir par où
commencer.
C’est autorisé par la persistance de rapports numériquement
semblables pendant longtemps constatés, et d’après eux, que j’ai été
amené à déduire le Canon hippique, pour réglementer le faisceau de
renseignements de mes mensurations, en les résumant graphi-
quement.
Je dirai, tout d'abord, qu’on ne peut pas plus établir une règle,
absolument fixe, servant à construire les chevaux que créer des for-
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
dessinant ce noble animal à la légère, n’ont pas la force de persister
à se rendre compte de ses muscles, dont les contours dissimulent la
charpente intérieure, et de ses attitudes, qu’on ne peut traduire sans
la recherche des attaches musculaires et la mise en place des os du
squelette.
En un mot, il faut absolument apprendre à voir le cheval tel qu’il
est, avant de l’utiliser pour animer les compositions où sa présence
est nécessaire.
Le goût des sports, dans lesquels-une si grande place lui est
réservée, se répandant chaque jour davantage, il importe au spécia-
liste dans ce genre d’être le mieux renseigné possible pour être au
courant des différentes scènes au moyen desquelles l’artiste inté-
ressera et captivera le public par un rendu vraisemblable.
Anciennement le cheval, en peinture et en sculpture, était un
modèle isolé, toujours esclave d’une certaine convention et laissant
une impression fugitive, insuffisamment reproduite par le dessin,
satisfaisant peut-être la curiosité, mais non le désir d’apprendre.
Que d’erreurs commettaient les peintres de batailles en son nom !
Aujourd’hui, les artistes plus soucieux de la forme, lorsqu’il s’agit
des animaux, comprennent la nécessité d’un appel à la mémoire par
la comparaison ; nous souhaitons que l’étude les amène tous à ne
donner la vraisemblance, perfectionnant artistiquement la nature,
qu’en l’étayant sur la vérité.
Avant de proposer les principes servant d’aide-mémoire des pro-
portions, nous supposerons que l’élève connaît les notions fondamen-
tales de la structure du cheval et qu’il est familiarisé avec l’ensemble
des différentes régions composant son extérieur, par des études
d’après nature et l’inspection de belles photographies.
Nous l’initierons, alors, à certains indices qui établiront des
points de repère permettant de rendre fidèlement ce qu’il verra;
nous le tirerons ainsi de l’incertitude où il est de ne savoir par où
commencer.
C’est autorisé par la persistance de rapports numériquement
semblables pendant longtemps constatés, et d’après eux, que j’ai été
amené à déduire le Canon hippique, pour réglementer le faisceau de
renseignements de mes mensurations, en les résumant graphi-
quement.
Je dirai, tout d'abord, qu’on ne peut pas plus établir une règle,
absolument fixe, servant à construire les chevaux que créer des for-