DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Reinach, Salomon: Courrier de l'art antique, 7
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24448#0465
COURRIER
DE
L’ART ANTIQUE
(septième article1.)
Les fouilles de l’Acropole d’Athènes étaient à peine
terminées qu’une découverte extraordinaire, faite cette
fois dans le Péloponèse, venait étonner et éblouir les ar-
chéologues. Les deux vases d’or exhumés dans les tumu-
lus de Vaphio méritent peut-être d’occuper le premier rang
parmi les merveilles que le sol de la Grèce a rendues à notre
admiration depuis dix ans. Ces monuments ont été publiés
avec une rare perfection dans un fascicule de YÉphéméride
archéologique d’Athènes qui, bien que portant le millésime
de 1889, n’a été distribué qu’au courant de l’été de 1890.
C’est d’après la planche en couleurs de ce recueil qu’a
été exécutée l’héliogravure que nous sommes heureux de
présenter aux lecteurs de la Gazette. L’Éphe'méride estime
excellente publication, mais comme elle est rédigée en grec et s’adresse
exclusivement aux archéologues, je doute qu’elle ait dix abonnés à Paris.
Aussi les trésors de Vaphio sont-ils restés à peu près inconnus des artistes,
des amateurs, de tous ceux auxquels s’adresse particulièrement ce Courrier,
dont l’objet essentiel est de signaler, parmi les découvertes archéologiques,
.celles qui apportent des lumières nouvelles à l’histoire de l’art.
Au sud-est de Sparte, sur la rive gauche de l’Eurotas, s’élève une chaîne
de collines verdoyantes au pied desquelles est le petit village de Vaphio.
C’est là qu’étaient situées, à l’époque homérique, les villes voisines d’Amyclées
et de Pharis. Dès 1805, le consul Gropius avait signalé sur un mamelon, au
nord-ouest de Vaphio, une construction avec coupole, analogue à celles que
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXXIII, p. 413; t. XXXIV, p. 239,
t. XXXV, p. 331; t. XXXVII, p. 00; 3° période, t. I°r, p. 57; t. III, P- 331.
DE
L’ART ANTIQUE
(septième article1.)
Les fouilles de l’Acropole d’Athènes étaient à peine
terminées qu’une découverte extraordinaire, faite cette
fois dans le Péloponèse, venait étonner et éblouir les ar-
chéologues. Les deux vases d’or exhumés dans les tumu-
lus de Vaphio méritent peut-être d’occuper le premier rang
parmi les merveilles que le sol de la Grèce a rendues à notre
admiration depuis dix ans. Ces monuments ont été publiés
avec une rare perfection dans un fascicule de YÉphéméride
archéologique d’Athènes qui, bien que portant le millésime
de 1889, n’a été distribué qu’au courant de l’été de 1890.
C’est d’après la planche en couleurs de ce recueil qu’a
été exécutée l’héliogravure que nous sommes heureux de
présenter aux lecteurs de la Gazette. L’Éphe'méride estime
excellente publication, mais comme elle est rédigée en grec et s’adresse
exclusivement aux archéologues, je doute qu’elle ait dix abonnés à Paris.
Aussi les trésors de Vaphio sont-ils restés à peu près inconnus des artistes,
des amateurs, de tous ceux auxquels s’adresse particulièrement ce Courrier,
dont l’objet essentiel est de signaler, parmi les découvertes archéologiques,
.celles qui apportent des lumières nouvelles à l’histoire de l’art.
Au sud-est de Sparte, sur la rive gauche de l’Eurotas, s’élève une chaîne
de collines verdoyantes au pied desquelles est le petit village de Vaphio.
C’est là qu’étaient situées, à l’époque homérique, les villes voisines d’Amyclées
et de Pharis. Dès 1805, le consul Gropius avait signalé sur un mamelon, au
nord-ouest de Vaphio, une construction avec coupole, analogue à celles que
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXXIII, p. 413; t. XXXIV, p. 239,
t. XXXV, p. 331; t. XXXVII, p. 00; 3° période, t. I°r, p. 57; t. III, P- 331.