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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 4.1890

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Zais, Ernest: L' ébéniste David Roentgen: nouveaux documents sur sa famille et sa manufacture
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https://doi.org/10.11588/diglit.24448#0198

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L’ÉBÉNISTE DAVID ROENTGEN

NOUVEAUX DOCUMENTS SUR SA FAMILLE ET SA MANUFACTURE

'Étude des meubles du xvne et du xvme siècle nous
a fourni des détails biographiques sur les Iloulle, j

les Oeben, les Riesener, les Roentgen. C’est à M. de
Champeaux que nous devons déjà de précieux ren-
seignements sur' Roentgen. Les notes suivantes sur
ce célèbre ébéniste formeront en quelque sorte un
supplément aux travaux de M. de Champeaux. Les
sources où nous avons puisé sont les registres de
l’état civil et les documents imprimés qui existent
sur la ville de Neuwied et sur les Hernhutes, nom
sous lequel on désigne les Frères Moraves.

La famille de Roentgen, originaire du Palatinat, s’établit en 1684 à Mulheim,
sur le Rhin, ville faisant partie à cette époque du duché de Berg et renommée par
son industrie textile. Abraham Roentgen, le père du célèbre David, naquit à
Mulheim en 17-11. Après son apprentissage, il se perfectionna dans sa profession j

d’ébéniste en voyageant à l’étranger, surtout en Angleterre. A Londres, Abraham
s’affilia aux Frères Moraves. Il devait aller en Nubie comme missionnaire, mais
le navire qui allait le porter en Égypte fit naufrage près de Cork en Irlande et
Roentgen reprit son métier. De retour sur le continent, Abraham se fixa plus tard
à Herrenhag, colonie fondée en 1738 par le comte de Zinzendorf sur le territoire
des comtes d’Isenburg, non loin de Hanau sur le Mein. C’est là que David Roentgen
naquit le 11 août 1743. Après la mort du comte Ernest Casimir d’Isenburg-
Budingen, en 1750, les Hernhutes furent forcés de quitter leur colonie. Un certain
nombre des Sœurs et Frères français qui se nommaient « Communion de l’Unité #
se rendirent à Neuwied, ville fondée en 1653 par le comte Frédéric III de Wied
et jouissant de différents privilèges. Parmi les quarante et un émigrés qui arri-
vèrent au mois d’octobre 1750 à Neuwied, le registre paroissial fait mention
d’Abraham Roentgen, « Kabinetmacker » (Fabricant de Cabinets), de son épouse
Suzanne-Marie Roentgen, née Bauscli, de Francfort-sur-le-Mein (f 1776), et de leur
jeune fils Jean-René. David, qu’on avait amené de Herrenhag à la colonie de
Niesky en Lusace, y resta jusqu’en 1753 où il rejoignit ses parents à Neuwied.

Abraham, qui avait bien réussi dans ses affaires, céda sa fabrique à son fils
David en 1772 et se retira à Ilerrenhut en Saxonie où il mourut en 1792.
 
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