Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 4.1890

DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:
Fourcaud, Louis de: François Rude, 11
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24448#0537

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
FRANÇOIS RUDE

(onzième article1.)

XXXIII

'inévitables digressions, provoquées par le dérou-
lement des idées, nous ont fait rompre encore une
fois l’ordre chronologique. Nous sommes restés au
seuil de l’année 1848 : une révolution a éclaté,
de laquelle ont, certainement, profité les artistes
et qu’ils ont, presque tous, acceptée d’enthousiasme.
Il est dans notre plan de rechercher les traces de François Rude, en
ce nouvel état de choses, inspiré des principes qui lui sont chers.
Les relations de la République de Février et du monde des arts valent
bien, d’ailleurs, qu’on les esquisse. L’histoire de nos mœurs, au
xixe siècle, n’a pas de chapitre plus singulier.

Je ne vois point, à de rares exceptions près, que le personnel des
ateliers, sous la monarchie de Juillet, ait beaucoup sacrifié à la
politique active. Drolling le fils et lesScheffer ont trempé sans bruit
dans le carbonarisme; Jeanron, assez inoffensif, appartient à la
classe des tribuns d’estaminet; David d’Angers, comme Rude, mani-
feste ses sentiments républicains en petit comité et ne se range pas
au nombre des militants. Si l’on sent, chez les peintres et les scul-
pteurs, des aspirations libérales, elles sont discrètes et se refou-
lent. On tient à vivre en paix avec le pouvoir, dispensateur des
commandes et des récompenses; on ne laisse percer sa mauvaise
humeur qu’à l’endroit du jury académique. Ce qui a fini par déve-
lopper l’instinct de révolte parmi les artistes, c’est, à n’en pas

1. Voy. Gazette des Beaux-Arts, 2e pér., t. XXXVII, p. 353, et t. XXXVIII, p. 103
et 408 ; 3e pér., t. I, p. 313 ; t. II, p. 583 ; t. III, p. 183 et504; t. IV, p. 133, 326 et 374.
 
Annotationen