Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 4.1890)

L’ART DÉCORATIF DANS LE VIEUX PARIS.

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attribuée à Martin Fréminet, qui ont été grattés comme faisant
disparate avec l’architecture des nervures ; une fresque représentant
l’Annonciation et retrouvée sous le badigeon, montre bien mieux
comment était comprise la peinture intérieure des édifices au
xiue siècle.

Quelques rares épaves des oeuvres d’art qui figuraient dans
l’ancienne résidence des souverains de la France nous sont par-
venues; elles datent de l’époque où le monument était abandonné au

DÉTAIL D’üNE STALLE DE NOTRE-DAME DE PARIS.

(Sculpture décorative de la fin du xvuc siècle.)

Parlement et ne servait plus qu’aux cérémonies officielles de la
royauté. La première chambre de la Cour d’appel a reçu en dépôt ce
qui reste du retable qui décorait autrefois la grande chambre du
Parlement, et qui avait été exécuté entre les années 1442-1455, au
moyen des amendes imposées par le Parlement. Cette peinture,
échappée miraculeusement à plusieurs incendies, avait été encastrée,
sous le règne de Louis XII, dans un grand châssis de bois doré, et
complétée par des figures de prophètes et de personnages allégoriques.
On a successivement attribué le retable du Palais de Justice à Yan
Eyck, à Yan der Goes, à Memling et à Van der Weyden, sans
qu’aucune de ces attributions ait été maintenue. Le nom du peintre
reste à retrouver; c’était probablement un des artistes des pays
flamands venus s’établir en France au xve siècle, et sur les œuvres