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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 4.1890

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Nr. 5
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Hymans, Henri: Pierre Breughel le Vieux, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24448#0410

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PIERRE BREUGHEL LE VIEUX.

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l’origine à servir d’enseigne à quelque droguiste anversois, selon
l’usage fréquent.

Quant au Combat de Turcs et de Chrétiens, porté également au cata-
logue de Rubens, tout permet de croire qu’il s’agit d’une petite pein-
ture extraordinairement détaillée, dont la date semble devoir être
1563, actuellement exposée au Belvédère. Elle représente, en réalité,
la défaite des Israélites par les Philistins et la mort de Saül.

Outre la Mort de la Vierge, grisaille déjà mentionnée, Rubens pos-
sédait du vieux Breughelune Fuite en Égypte, le Mont Saint-Godard (sic),
la Tentation du Christ, de Petits bateaux, peints en détrempe, un
Paysage « avec feu », traité par le même procédé; enfin, une série
de quatre tètes de paysans, dont deux, si nos souvenirs sont fidèles,
étaient dans la galerie Liechtenstein, à Vienne, avant les derniers
remaniements.

Le lecteur ne doit point ignorer que le riche ensemble de pein-
tures, si libéralement exposé au public au palais de la Rossau, a subi
de très notables modifications, au cours des dernières années. De
1,451 qu’il était en 1873, le nombre des œuvres portées au catalogue
est descendu à 839. A ce chiffre s’ajoutent, il est vrai, un certain
nombre de toiles non cataloguées, nouvelles en partie, comme le
beau portrait de Quentin Matsys acquis à la vente Secrétan.

Nous n’en sommes pas moins réduit à citer pour mémoire, et
d’après des notes un peu lointaines, des œuvres de Breughel qu’il eût
fallu contrôler, et parmi lesquelles figure une suite des Saisons,
comprenant la scène rustique d’un si pénétrant effet, par laquelle le
maître caractérise l’Été.

Notre estampe permettra du moins au lecteur d’apprécier com-
bien l’incomparable sincérité de l’artiste prête d’éloquence à sa
traduction des scènes agrestes et environne de poésie les épisodes les
plus intimes de la vie réelle L

1. Il n’est pas superflu d’ajouter que le Musée de Parme possède une répétition
de ce tableau des Moissonneurs, répétition qui n’est point mauvaise.

HENRI HYMANS.

(La fin prochainement.)
 
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