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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 6.1891

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Hymans, Henri: Correspondance de Belgique
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https://doi.org/10.11588/diglit.24450#0102

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

de Wagemakere (l’architecte de la Bourse d'Anvers et du complément delà flèche
de Notre-Dame), de Memling, de Téniers et de Vorsterman. Déjà les médaillons
de Rubens et de Quentin Matsys ornaient la façade principale.

Qu’il me soit permis, parlant de Quentin Matsys, d’attirer l’attention des
curieux sur une notice publiée récemment par la revue anversoise la Vlaamsche
Sehôol, notice dont l’auteur, le signataire de ces pages, signale, au Musée de Franc-
fort, un portrait, catalogué sous le nom de Barthélemy de Bruyn, et qui ne saurait
être que l'effigie du peintre-forgeron d’Anvers, enlevée par les commissaires de la
République en 1794 et qui ne parvint jamais au Louvre, comme il résulte des
inventaires. Le portrait, en buste, fut acheté par l’institut Stàdel en 1886. Il porte
la même inscription placée en 1629 sur la pierre tombale érigée, à cette époque, à
Quentin Matsys. La peinture est à tous égards remarquable. La Vlaamsche School
nous en promet la photographie pour son prochain numéro.

Le Musée d’Anvers s’est enrichi d’un grandiose triptyque du Jugement dernier,
de Bernard Van Orley. Ce triptyque, déjà mentionné par Van Mander et du reste
un des rares travaux qu’il mentionne du peintre de Marguerite d’Autriche, appar-
tient aux hospices d’Anvers. On savait que ce retable avait été peint pour les
« Aumôniers » des pauvres. Van Mander au reste le disait, mais on n’était point
fixé sur la date de l’exécution de l’œuvre.

La question vient d’être tranchée par une communication faite à la dernière
séance de l’Académie d’archéologie par M. Geudens, archiviste des hospices
d’Anvers.

M. Geudens a retrouvé les comptes relatifs à la confection du triptyque. Com-
mandé à Van Orley en 1819 par les aumôniers, il fut terminé vers 1324 ou 1523.
Donc, Van Orley s’occupait du tableau à l’époque du séjour d’Albert Diirer à
Bruxelles, car c’est bien là que fut peint cet ouvrage. La peinture coûta six cents
florins, somme que les aumôniers acquittèrent de leurs propres deniers. En somme,
postérieur au premier voyage de son auteur en Italie, le triptyque est antérieur
aussi à la transformation qui s’opère dans la manière du peintre à la suite de
son second séjour par delà les Alpes.

La municipalité bruxelloise s’occupe depuis quelques années, avec un soin
jaloux, de la restauration de son admirable place de l’Hôtel-de-Ville. Cette place
est actuellement éclairée par la lumière électrique. La ville désire faire de cet éclai-
rage un élément de décoration. Elle a donc mis au concours le modèle d’un màt
électrique. Après quelque tirage, un modèle a été finalement adopté et l’on ne
tardera point à mettre la main à l’œuvre. Le public n’a pas été admis à voir
jusqu’ici le projet couronné, mais l’idée est à coup sûr louable de faire appel aux
artistes pour un travail dont le côté utilitaire n’exclut pas l’importance monu-
mentale. On aimerait à voir toujours prévaloir de pareilles considérations.

HENRI H YM AN S.

Le Rédacteur en chef gérant : LOUIS GONSE.

SCF. AUX. - 1MI*. CHARAIRE ET FILS.

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