ANDREA YERROCCHIO
ET LE
TOMBEAU DE FRANCESGA TORNABUONI
Yasari raconte que Yerrocchio se
trouvant à Rome, au temps de Sixte IY,
exécuta lé tombeau de la femme de
Francesco Tornabuoni qui venait de
mourir. 11 sculpta sur un sarcophage de
marbre, ajoute-t-il, une plaque (« una
lapide »), représentant la femme, son
accouchement et sa mort (c’est le bas-
relief aujourd’hui conservé au Musée
national de Florence), et près de là, en trois figures, il représenta
trois Yertus, qui passèrent pour fort belles, eu égard à cette cir-
constance que ce fut son premier ouvrage en marbre. Cette sépulture
prit place à la Minerve.
L’assertion du biographe n’a pas laissé que d’embarrasser les
commentateurs ; en effet, des deux membres de la famille Tornabuoni
qui portèrent le prénom de Francesco, l’un mourut en 1436, alors que
Verrocchio ne comptait qu’un an, tandis que l’autre mourut en 1484,
à Rome effectivement ; mais avant sa femme, et non après elle.
Le vénéré Alfred de Reumont a réussi à trancher la difficulté en
établissant que le Tornabuoni qui confia la sépulture de sa femme à
Yerrocchio n’était autre que Giovanni, le frère de Lucrezia Torna-
buoni, la mère de Laurent le Magnifique, et le représentant à Rome
de la banque des Médicis. Ce personnage perdit effectivement, le
23 septembre 1477, sa femme Francesca, fille de Luca Pitti, le bâtis-
ET LE
TOMBEAU DE FRANCESGA TORNABUONI
Yasari raconte que Yerrocchio se
trouvant à Rome, au temps de Sixte IY,
exécuta lé tombeau de la femme de
Francesco Tornabuoni qui venait de
mourir. 11 sculpta sur un sarcophage de
marbre, ajoute-t-il, une plaque (« una
lapide »), représentant la femme, son
accouchement et sa mort (c’est le bas-
relief aujourd’hui conservé au Musée
national de Florence), et près de là, en trois figures, il représenta
trois Yertus, qui passèrent pour fort belles, eu égard à cette cir-
constance que ce fut son premier ouvrage en marbre. Cette sépulture
prit place à la Minerve.
L’assertion du biographe n’a pas laissé que d’embarrasser les
commentateurs ; en effet, des deux membres de la famille Tornabuoni
qui portèrent le prénom de Francesco, l’un mourut en 1436, alors que
Verrocchio ne comptait qu’un an, tandis que l’autre mourut en 1484,
à Rome effectivement ; mais avant sa femme, et non après elle.
Le vénéré Alfred de Reumont a réussi à trancher la difficulté en
établissant que le Tornabuoni qui confia la sépulture de sa femme à
Yerrocchio n’était autre que Giovanni, le frère de Lucrezia Torna-
buoni, la mère de Laurent le Magnifique, et le représentant à Rome
de la banque des Médicis. Ce personnage perdit effectivement, le
23 septembre 1477, sa femme Francesca, fille de Luca Pitti, le bâtis-