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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
« Jehcmnin Dumeix, facteur d’orgues », constate en 1453 que « c’est
un métier de grant peine et travail », et qu’il ne s’y enrichit guè re.
« Oudol Bergeret, faiseur de harpes et autres instrumens... est si
ancien et si débilité qu’à peine peut-il gaigner sa vie et celle de sa
femme, laquelle est comme toute nue, et n’a de quoy luy donner une
povre robe de bayge pour couvrir son povre corps. » Situation bien
attendrissante en vérité, mais était-elle bien réelle? Un peu de scep-
ticisme n’est pas de trop, quand on voit le pétitionnaire, taxé à
5 francs, n’obtenir qu’une réduction de 4 gros.
L’histoire de la musique à Dijon à l’époque qui nous occupe nous
entraînerait aussi beaucoup trop loin, — en laissant même de côté la
célèbre chapelle des ducs de Bourgogne 1 ; nous n’avons déjà que
trop abusé de l’hospitalité delà Gazette au profit des artistes dijon-
nais du xve siècle. Qu’on veuille bien nous faire crédit de quelques
années encore et, au lieu de notes incomplètes et forcément
écourtées, nous essaierons de retracer en détail 1 ’Histoire des arts
dam les deux Bourgognes pendant le Moyen Age et la Renaissance.
BERNARD PROST.
1. Celle de Philippe le 15on était réputée « la meilleure du monde ». Chronique
de J. Lefèvre (édition Morant), t. Il, p. 293.
Le Rédacteur en chef gérant : LOUIS GONSE.
sceau x.
1 M I*. CHAR AIRE ET Cio.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
« Jehcmnin Dumeix, facteur d’orgues », constate en 1453 que « c’est
un métier de grant peine et travail », et qu’il ne s’y enrichit guè re.
« Oudol Bergeret, faiseur de harpes et autres instrumens... est si
ancien et si débilité qu’à peine peut-il gaigner sa vie et celle de sa
femme, laquelle est comme toute nue, et n’a de quoy luy donner une
povre robe de bayge pour couvrir son povre corps. » Situation bien
attendrissante en vérité, mais était-elle bien réelle? Un peu de scep-
ticisme n’est pas de trop, quand on voit le pétitionnaire, taxé à
5 francs, n’obtenir qu’une réduction de 4 gros.
L’histoire de la musique à Dijon à l’époque qui nous occupe nous
entraînerait aussi beaucoup trop loin, — en laissant même de côté la
célèbre chapelle des ducs de Bourgogne 1 ; nous n’avons déjà que
trop abusé de l’hospitalité delà Gazette au profit des artistes dijon-
nais du xve siècle. Qu’on veuille bien nous faire crédit de quelques
années encore et, au lieu de notes incomplètes et forcément
écourtées, nous essaierons de retracer en détail 1 ’Histoire des arts
dam les deux Bourgognes pendant le Moyen Age et la Renaissance.
BERNARD PROST.
1. Celle de Philippe le 15on était réputée « la meilleure du monde ». Chronique
de J. Lefèvre (édition Morant), t. Il, p. 293.
Le Rédacteur en chef gérant : LOUIS GONSE.
sceau x.
1 M I*. CHAR AIRE ET Cio.