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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 6.1891

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Nr. 3
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Champeaux, Alfred de: L' art décoratif dans le vieux Paris, 7
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https://doi.org/10.11588/diglit.24450#0292

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260

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

consoles à cannelures reliées par des guirlandes qui soutiennent le
balcon. On rencontrait autrefois à Paris nombre de devantures de
marchands de vins protégées par des grillages à enroulements.
Presque toutes ont disparu; nous mentionnerons l’une des plus
remarquables (de l’époque Louis XV), qui est conservée dans ses
parties principales, au n° 34 du quai de l’Hôtel de Yille.

L’hôtel des archevêques de Sens, situé à l’intersection des rues
de l’Hôtel-de-Ville et de Figuier, a été trop souvent décrit pour que
nous nous y arrêtions longtemps. Tous les curieux connaissent les tou-
relles en encorbellement, les lucarnes et le porche qui donnent tant
de mouvement à sa façade ainsi que le donjon et l’escalier de la cour
intérieure. Toute la décoration des salles a d’ailleurs été saccagée
et leurs boiseries enlevées, à l’exception des montants de la porte
principale qui existent à l’hôtel Carnavalet. Il faut espérer que
cette demeure historique finira par être affectée à un service muni-
cipal qui en assurera la conservation. Déjà le Conseil municipal,
entrant dans la voie protectrice de nos monuments, vient, sur la pro-
position de M. Duplan, de décider l’acquisition de la tourelle, conte-
nant l’escalier de l’ancien hôtel de Graville. situé dans le passage
Charlemagne, et construit au xvie siècle, sur l’emplacement du logis du
prévôt de Paris, Hugues Aubriot*. Les murailles de la cour de l’hôtel
de Graville entourant cette tourelle, que la pioche des démolisseurs
vient de renverser, étaient ornées de termes supportant des médail-
lons qui dataient de la première moitié du xviP siècle.

La maison des Filles de l’Ave-Maria, située près de là, a été démolie
après la Révolution. La chapelle renfermait plusieurs monuments
funéraires du xvne siècle : celui de Charlotte de la Trémoille, prin-
cesse de Condé,.par Simon Guillain, qui est au Louvre, et ceux de
Catherine de Clermont, duchesse de Retz, et de Jeanne de Vivonne,
faisant partie du Musée de Versailles. A la rencontre des rues Char-
lemagne et des Nonnains-d’Hyères se trouve une maison oblongue,
dont la petite porte centrale à masque do lion et à guirlandes, est
surmontée de l’enseigne : A la Raquette; de chaque côté s’ouvrent
d'étroites boutiques fermées par des grillages très simples. Tout cet
ensemble peut être cité comme l'un des spécimens les mieux conservés
des maisons de commerce du xvne siècle. Une seconde enseigne dans
la même rue montre un émouleur de couteaux, mais il est bien difficile

l. V. Bulletin de la Société des monuments Parisiens, 1886, n° 3; G. Daly, Revue
générale d’architecture, 1866.
 
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