L’ART GOTHIQUE.
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s’affirmer, dans peu d’années, au sanctuaire du même Yézelay et à
l’église de Montréal, en attendant Notre-Dame de Dijon, la perle
bourguignonne. Au centre de la France, les Bénédictins ont construit
la brillante abbatiale d’Ebreuil, selon les méthodes du Nord. L’Anjou,
possédé des traditions romano-byzantines du Limousin, s’avise,
VUE INTÉRIEURE DE L’ÉGLISE DE SEMUR-EN-AUXOIS.
(Première moitié du xinc siècle.)
sous Henri II Plantagenet, de nerver des coupoles et crée un voûtage
particulier, rappelant le style ogival. Ces voûtes bombées, à nerfs
saillants plus ou moins ramifiés, appelées dômicales, font leur appa-
rition après 1140. Sans avoir, à aucun titre, l’impoidance qu’on a
voulu leur attribuer, elles ont de l’intérêt et de l’élégance, surtout
quand elles sont traitées magistralement comme à Saint-Maurice
d’Angers, et. plus encore, à Saint-Pierre de Poitiers. On leur peut
reprocher de se prêter mal aux hautes perspectives, formées qu’elles
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s’affirmer, dans peu d’années, au sanctuaire du même Yézelay et à
l’église de Montréal, en attendant Notre-Dame de Dijon, la perle
bourguignonne. Au centre de la France, les Bénédictins ont construit
la brillante abbatiale d’Ebreuil, selon les méthodes du Nord. L’Anjou,
possédé des traditions romano-byzantines du Limousin, s’avise,
VUE INTÉRIEURE DE L’ÉGLISE DE SEMUR-EN-AUXOIS.
(Première moitié du xinc siècle.)
sous Henri II Plantagenet, de nerver des coupoles et crée un voûtage
particulier, rappelant le style ogival. Ces voûtes bombées, à nerfs
saillants plus ou moins ramifiés, appelées dômicales, font leur appa-
rition après 1140. Sans avoir, à aucun titre, l’impoidance qu’on a
voulu leur attribuer, elles ont de l’intérêt et de l’élégance, surtout
quand elles sont traitées magistralement comme à Saint-Maurice
d’Angers, et. plus encore, à Saint-Pierre de Poitiers. On leur peut
reprocher de se prêter mal aux hautes perspectives, formées qu’elles