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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 6.1891

DOI issue:
Nr. 6
DOI article:
Maindron, Maurice: La collection d'armes du Musée du Louvre, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24450#0543

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LA COLLECTION D’ARMES DU MUSÉE DU LOUVRE. 483

très possible la supposition que le pape ait commandé ces armes à
l’orfèvre de Munich, Philippe II aurait très bien pu le faire aussi. Il
ne faut pas oublier cependant que les orfèvres espagnols brillaient
alors d’un vif éclat et qu’ils exécutaient de belles montures d’épées.
Ainsi Juan de Soto, qui fit pour le même prince des gardes d’épées
d’argent ou d’or émaillé, énumérées dans un inventaire de joyaux et
objets précieux conservé aux Archives de Simancas et datant de
1554. Ainsi encore Cristofal Joan dont un dessin de maîtrise, repré-
sentant une dague à oreilles, et daté de 1538, est conservé dans les
Archives de Barcelone; Anton Conill qui donnait comme dessin de
maîtrise, en 1557, un petit poignard à pommeau pyriforme; Rafaël
Ximénis, en 1537, une dagueornée de mascarons; Antonio de Valdès,
la même année, une superbe épée très ornée dont le pommeau est un
chef-d’œuvre de délicatesse.

On peut donc dire, sans trop s’avancer, que si les belles armes de
La Valette lui ont été données par Philippe II, il est fort possible que
la dague ait été faite à Munich et l’épée en Espagne. Le caractère de
la garde est espagnol, mais de pareilles formes étaient alors aussi
portées en Allemagne, comme en témoigne une peinture de Hans
Mielich faisant partie de la collection de Hefner-Alteneck.

MAURICE MAINDRON.

(La fin prochainement.)
 
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