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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Nr. 1
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Michel, André: Les accroissements du département des sculptures (Moyen Age, Renaissance et temps modernes) au Musée du Louvre, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0031

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ACCROISSEMENTS DU DÉPARTEMENT DES SCULPTURES 21

pris d’agitation conventionnelle, le gracieux arrangement du voile
sur la tête, le corsage collant sur la poitrine étroite et les petits
seins écartés, — surtout la distinction futée du maintien où s’ébauche
une révérence, la moue légèrement dédaigneuse de la bouche, un
piquant mélange de grâce un peu bou-
deuse et de componction un peu apprê-
tée, autant de traits signalétiques que
l’on constaterait, plus ou moins accusés,
dans un assez grand nombre de statues
méridionales, depuis la Vierge assise
du musée des Augustins de Toulouse
jusqu’au Sépulcre de Rodez, et que l’on
retrouvera dans la petite Sainte Fortu-
nade\ désormais populaire, grâce aux
moulages qui l’ont multipliée.

C’est de Nevers que nous est venu
un bas-relief, malheureusement très
mutilé mais de très beau style, repré-
sentant, dans un paysage pittoresque, le
combat de saint Georges et du dragon.

Si l’on veut bien se rappeler tous les
bas-reliefs qui subsistent encore dans
la région, depuis ceux de la cathédrale
de Nevers jusqu’à ceux de Decize et des
tourelles du palais ducal, on n’aura pas
de peine à situer notre Saint Georges
dans la série. Il y prendrait place, un
quart de siècle peut-être avant cette
histoire de saint Jean-Baptiste en dix-
huit « tableaux », commandée pour
Saint-Etienne de Nevers par Jean de
Bourgogne dit de Clamecy, petit-fils de
Philippe le Hardi et duc de Nevers.

Le grand retable de pierre dont il dota

la cathédrale porte, à côté de ses armes, celles de sa troisième
femme, Françoise d’Albret, qu’il épousa en 1479. C’est donc après
cette date qu’il faut placer ce grand bas-relief où le paysage et
les incidents de la vie champêtre jouent dans la mise en scène

VIERGE D ANNONCIATION
ÉCOLE MÉRIDIONALE
XVe SIÈCLE
(Musée du Louvre.)

1. Grévin dans la Gazette des Beaux-Arts, 1908, t. I, p. 302.
 
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